Le Corps de réaction rapide de l’OTAN accueille un exercice médical spécialisé
Le 25 janvier 2023, le Corps de réaction rapide de l’OTAN (ARRC) a accueilli un exercice médical sur table de l’OTAN, tenu sous les auspices du président du Comité des chefs des services de santé militaires au sein de l’OTAN (COMEDS) et du chef du service de santé des armées du Royaume-Uni, le général de division Tim Hodgetts, réunissant des représentants des services de santé militaires de dix pays et du Royaume-Uni.
Cet exercice visait à examiner la complexité de la fourniture d’un soutien médical en temps de paix et en périodes de crise et de conflit, ainsi que le renforcement du soutien en fonction des besoins. Les participants présents représentaient plusieurs des organismes principaux de l’OTAN, leur pays et différents services de santé militaires du Royaume-Uni. La présence d’un grand nombre de participants a permis de mener une discussion très détaillée sur les difficultés souvent associées à la fourniture de soutien médical de manière interopérable, intégrée et interchangeable.
Plusieurs grands thèmes ont été développés, dont la nécessité d’une planification interarmées aux plus hauts niveaux à l’échelle de l’OTAN, ainsi que d’une parfaite compréhension des capacités médicales militaires et civiles et de leur utilisation optimale en période de crise, en vue d’un soutien mutuel le cas échéant. Il a également été question de la nécessité d’adapter la réflexion actuelle sur la gestion des pertes afin que les acteurs concernés des sphères politique et sociétale et des plus hauts niveaux militaires comprennent la nature des soins à dispenser en cas de lourdes pertes, et en quoi ces soins diffèrent de ceux qui ont caractérisé les campagnes récentes.
Les participants ont ensuite abordé l’importance de la chaîne logistique pour la fourniture de soins et les défis posés par les différences entre les équipements, les produits pharmaceutiques, les politiques, les formations et la réglementation. Ils ont également examiné des approches novatrices du traitement du flux de patients dans la chaîne d’évacuation, le développement d’outils d’aide à la prise de décision pour les hauts commandants de services de santé, et la nécessité de prendre en compte les systèmes de soins de santé civils, tout en se formant à la fourniture de soins, notamment dans le cas de blessures graves subies lors de combats, situation peut-être inhabituelle pour eux.
Le fruit des réflexions menées tout au long de cette journée contribuera à de nouvelles innovations et à de nouvelles expérimentations dans le cadre à la fois de la structure de forces de l’OTAN et des groupes de travail associés au COMEDS. On ne peut qu’espérer que cet exercice aura donné l’impulsion nécessaire pour permettre à l’OTAN d’apporter un soutien optimal en matière de soins de santé aux personnels au service de l’Alliance, dans leur pays comme à l’extérieur.