Nouvel accélérateur d’innovation de l’OTAN : approbation de la directive stratégique 2023

La directive stratégique 2023 du DIANA est axée sur ces trois domaines ; elle permettra de définir les premiers problèmes de défense et de sécurité auxquels le DIANA devra trouver des solutions technologiques à double usage. « Cette directive stratégique donne au Comité exécutif du DIANA des orientations claires sur le développement des programmes pilotes que nous lancerons au printemps 2023, et qui profiteront au secteur civil comme au secteur militaire », a déclaré le directeur général par intérim du DIANA, David van Weel. 

Les travaux sur la résilience énergétique auront pour but de faire en sorte que des quantités d’énergie suffisantes soient en permanence disponibles pour l’exécution des missions et opérations de l’OTAN. Les solutions technologiques qui seront trouvées dans ce domaine devraient aider les Alliés en cas de perturbation – anticipée ou non – des approvisionnements énergétiques. Elles pourront concerner les mesures de préparation, de minimisation des impacts, d’adaptation, ou de reprise des activités. Le partage d’information sécurisé répond au besoin de protéger, depuis leur recueil jusqu’à leur diffusion, les données présentant un intérêt. Il permet de pouvoir considérer comme fiable l’information tirée de ces données. La détection et la surveillance consistent, globalement, à recueillir de manière systématique des observations dans les domaines physique et numérique, à des fins, par exemple, de connaissance de la situation et de prévision.

Au cours de sa réunion évoquée plus haut, le Comité de direction a élu à sa présidence Barbara K. McQuiston, directrice technique adjointe pour la science et la technologie au sein du département de la Défense des États-Unis, et à sa vice-présidence Imre Porkoláb, commissaire chargé de l’innovation de défense au ministère hongrois de la Défense.

C’est en 2021, au sommet de Bruxelles, que les Alliés ont décidé de mettre sur pied le DIANA, dont l’objectif est de fournir des financements aux innovateurs des pays de l’OTAN travaillant dans les deep tech à double usage, ainsi que de leur permettre d’adapter plus rapidement leurs solutions technologiques aux besoins de la défense et de la sécurité. Le DIANA aidera à faire en sorte que l’Alliance conserve son avance technologique dans les domaines prioritaires que sont le traitement des mégadonnées, l’intelligence artificielle (IA), l’autonomie, les technologies quantiques, les biotechnologies et l’amélioration des capacités humaines, l’énergie et la propulsion, les matériaux innovants et les processus de fabrication avancés, et l’espace. La charte du DIANA a été approuvée en 2022 au sommet de Madrid, et son Comité de direction, qui comprend un représentant de chacun des pays de l’Alliance et s’est réuni pour la première fois en octobre 2022, est responsable de sa gouvernance organisationnelle.