Le Comité militaire aborde la posture de dissuasion et de défense au Grand quartier général des puissances alliées en Europe
Le 14 novembre 2022, le Comité militaire de l’OTAN a tenu sa journée hors siège au Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE), à Mons. Les représentants militaires des pays de l’OTAN et les principaux responsables du Commandement allié Opérations (ACO) se sont retrouvés pour examiner la voie à suivre pour l’adaptation de l’Alliance en matière de défense collective.
Le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, a ouvert les débats en saluant les travaux accomplis à ce jour dans un contexte sécuritaire qui a connu des changements considérables aux portes de l’OTAN. Ces 30 dernières années, nous nous sommes surtout concentrés sur les guerres et les missions « de choix ». Dernièrement, notre attention s’est portée de plus en plus sur des plans visant à assurer la défense collective de l’Alliance. « Nous comprenons la complexité des sujets abordés au fur et à mesure de l’intégration de nouveaux concepts et de nouveaux domaines », a-t-il indiqué, en soulignant qu’il était nécessaire de favoriser la compréhension et le soutien apporté à ces plans, afin de disposer des structures de forces et de commandement et de contrôle requises.
Après avoir accueilli les membres du Comité militaire, le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), le général Christopher Cavoli, a présenté en détail la famille de plans du concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique (DDA) ; il a également expliqué les rôles et les responsabilités des commandements de forces interarmées et des commandements de composante, donné un aperçu des difficultés liées à la posture de forces actuelle et partagé ses principes et ses réflexions sur la voie à suivre pour la structure de commandement et de contrôle. Le général Cavoli a décrit la mise en œuvre du DDA comme le retour de l’Alliance à la défense collective.
« La facilitation de la zone de responsabilité du SACEUR est un élément essentiel du DDA et du concept-cadre de l’OTAN sur la capacité à combattre (NWCC), et le restera en ce qui concerne les besoins des commandants stratégiques pour l’initiative OTAN 2030 entérinés au sommet de Madrid », a rappelé l’amiral Bauer en fin d’allocution. Le maintien d’une dissuasion crédible et d’une défense efficace sera essentiel au cours des prochains mois.
Dans l’ensemble, la journée hors siège a été l’occasion de rappeler l’importance de tirer parti des interdépendances et des synergies entre les différents volets de la dissuasion et de la défense à un moment où l’OTAN est confrontée à des défis toujours plus complexes et où l’Alliance se prépare pour le sommet de Vilnius de 2023.