L’OTAN intensifie son soutien à l’Ukraine et renforce sa dissuasion et sa défense
L’Alliance va encore intensifier son soutien à l’Ukraine, tout en s’employant à renforcer sa défense et sa dissuasion et à accroître la protection des infrastructures critiques, a déclaré ce jeudi (13 octobre 2022) le secrétaire général de l’OTAN, M. Stoltenberg.
S’exprimant au terme d’une réunion de deux jours des ministres de la Défense, le secrétaire général s’est félicité de la condamnation, par l’Assemblée générale des Nations Unies, de la tentative d’annexion illégale de quatre régions d’Ukraine par la Russie. « Il s’agit là d’un message clair et fort : la Russie est isolée et le monde est aux côtés de l’Ukraine », a-t-il déclaré, tout en rappelant que l’OTAN n’est pas partie au conflit, mais que les Alliés continueront de soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra.
Pour renforcer encore les défenses ukrainiennes, le secrétaire général a annoncé que l’OTAN fournirait prochainement à l’Ukraine des centaines de brouilleurs permettant de neutraliser les drones russes et iraniens. En réponse aux menaces nucléaires récemment proférées par la Russie, M. Stoltenberg a clairement indiqué que la rhétorique nucléaire du président Poutine était dangereuse et irresponsable et que tout emploi de l’arme nucléaire par la Russie aurait de « graves conséquences ». « L’OTAN tiendra la semaine prochaine son exercice ordinaire annuel de préparation nucléaire », a déclaré M. Stoltenberg, avant d’ajouter que la planification de cet exercice avait débuté il y a de nombreux mois.
Les ministres ont aussi décidé d’augmenter les stocks de munitions de leurs pays et d’accélérer la mise à disposition de capacités après des mois de livraisons d’armes alliées à l’Ukraine. Il s’agit notamment de « répondre aux besoins à long terme de l’industrie pour lui permettre d’accroître sa production », a déclaré le secrétaire général. Les Alliés sont également convenus de renforcer encore la résilience des infrastructures sous-marines et énergétiques critiques. Après le sabotage des gazoducs Nord Stream, l’OTAN a doublé sa présence en mer Baltique et en mer du Nord, où elle déploie désormais 30 bâtiments, soutenus par des avions de patrouille maritime et des capacités sous-marines.