Le secrétaire général délégué de l'OTAN à Sciences Po : nous sommes face à une nouvelle réalité stratégique pour ce qui est de la sécurité européenne et transatlantique
Ce mardi (22 mars 2022), le secrétaire général délégué de l'OTAN, Mircea Geoană, a pris part à un événement public à l'École des affaires internationales de Sciences Po Paris (PSIA), à l’invitation de la doyenne, Mme Arancha González Laya, ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères. Le secrétaire général délégué participait à une table ronde à laquelle se sont joints Pascal Lamy, président du Forum de Paris sur la paix et ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Marie Mendras, professeure et chercheure en études russes et post-soviétiques à Sciences Po, et Viktoriia Molnar, étudiante ukrainienne à la PSIA.
Dans son allocution, M. Geoană a déclaré que l'invasion brutale de l'Ukraine ordonnée par le président Poutine en l'absence de provocation avait été un choc pour le monde entier et que l'ordre international s'en trouvait ébranlé. Il a ajouté que les conséquences géopolitiques de cette invasion allaient bien au-delà de l'Ukraine et que nous nous trouvions dès lors à un moment charnière pour notre sécurité.
Le secrétaire général délégué a décrit à grands traits la réponse rapide et ferme apportée par l'OTAN à la guerre en Ukraine, réponse qui conjugue l'imposition par les Alliés de sanctions sans précédent à la Russie ; l'apport d'une aide militaire, financière et humanitaire significative pour soutenir l'Ukraine dans son droit à la légitime défense ; et l'envoi de renforts importants pour la dissuasion et la défense de l'OTAN, en particulier dans la partie orientale du territoire de l'Alliance.
M. Geoană a fait observer que les Alliés enverraient un message fort attestant de l'unité de l'OTAN et de sa solidarité avec l'Ukraine au sommet de l'Organisation prévu le 24 mars, ajoutant que les dirigeants se pencheraient en outre sur une refonte de la dissuasion et de la défense de l'OTAN pour le plus long terme, dopée par des investissements majeurs dans le secteur de la défense. Il a souligné que l'OTAN avait le devoir et la volonté de continuer à défendre la paix et la sécurité dans un monde devenu plus dangereux et plus concurrentiel.