45e réunion du Comité OTAN sur la dimension de genre

  • 08 Dec. 2021 -
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  • Mis à jour le: 20 Dec. 2021 15:10

Les 7 et 8 décembre 2021, quelque 132 participants de 39 pays OTAN et partenaires se sont réunis pour la conférence annuelle du Comité OTAN sur la dimension de genre (NCGP), qui s’est déroulée dans un format hybride au siège de l’OTAN, à Bruxelles.

La conférence a été l’occasion de souligner le 45e anniversaire du Comité et les 60 ans écoulés depuis la première Conférence OTAN des officiers supérieurs féminins. Sous le thème « Repenser la dimension de genre dans le cadre de l’initiative OTAN 2030 » (Gender Perspective in NATO 2030: Reshaping from Within), la conférence comprenait deux débats sur l’avenir de la dimension de genre à l’OTAN : « La dimension de genre et l’avenir de l’Alliance : nouveau concept stratégique » (Gender Perspective in the Future of the Alliance: The New Strategic Concept)  et « L’avenir de l’Alliance en matière de dimension de genre : les points à améliorer » (Gender Perspective in the Future of the Alliance: What Can We Do Better?).  

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général adjoint de l’OTAN, M. Mircea Geoană, a mis l’accent sur l’histoire de la dimension de genre à l’OTAN, des débuts du Comité en 1976 aux incidences actuelles du genre dans la lutte contre le terrorisme, la cyberdéfense et les technologies émergentes. Il a réitéré l’engagement de l’Alliance envers l’égalité des genres et l’importance, pour l’avenir de l’OTAN, de continuer d’inclure une vision du genre : « La vision que l’OTAN a de l’avenir ne peut pas être – et ne sera pas – indépendante de la dimension de genre, car une stratégie qui laisse de côté la moitié de la population ne peut être garante de réussite ».

Pendant le premier panel de discussion, « La dimension de genre et l’avenir de l’Alliance : nouveau concept stratégique », le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, a noté les nouvelles façons dont les adversaires ont instrumentalisé le genre, en citant l’exemple des récentes actions de Boko Haram et des agences de médias du Bélarus. « L’intégration de la dimension de genre doit être une priorité, non seulement en termes de capacités, de ressources et de technologies, mais également en ce qui a trait au personnel, à l’entraînement, aux formations et aux exigences de base. La compréhension et la mise en œuvre de la dimension de genre sont essentielles pour l’OTAN, et constituent aussi un multiplicateur de forces fondamental », a souligné l’amiral Bauer. 

Dans son discours de clôture, le directeur général de l’État-major militaire international, le général de corps d’armée Hans-Werner Wiermann, a fait valoir les progrès accomplis par l’OTAN pour inclure une dimension de genre aux niveaux stratégique, opératif et tactique.  Prenant l’exemple de la mission OTAN en Iraq, du centre d’entraînement pour le personnel militaire féminin en Jordanie et du plan d’action sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS), le général Wiermann a affirmé : « L’intégration de la dimension de genre ne peut se limiter à la rectitude politique ou à une pensée intéressée, mais doit devenir un réflexe inné pour tous, à tous les sujets. » 

En conclusion de la conférence, le général Wiermann a fait remarquer : « L’OTAN est déterminée à intégrer la dimension de genre dans toutes ses actions, et elle y parvient, lentement mais sûrement. Par contre, des changements durables, en plus de prendre du temps, nécessitent de mettre en commun tous les efforts. »