La vie après l’armée en Ukraine : des experts de l’OTAN réfléchissent à la manière d’aider au mieux les femmes soldats à retourner à la vie civile
Après avoir rangé définitivement l’uniforme, le retour à la vie civile peut se révéler difficile. Le passage de la vie de soldat d’active à la vie civile est un cheminement tout à fait unique et personnel. Les femmes étant de plus en plus nombreuses au sein des forces armées, il est essentiel de comprendre comment elles vivent cette transition.
Après avoir rangé définitivement l’uniforme, le retour à la vie civile peut se révéler difficile. Le passage de la vie de soldat d’active à la vie civile est un cheminement tout à fait unique et personnel. Les femmes étant de plus en plus nombreuses au sein des forces armées, il est essentiel de comprendre comment elles vivent cette transition.
Le 4 novembre 2021, des experts canadiens, ukrainiens et américains ont participé par visioconférence à un atelier de recherche avancée parrainé par le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS). L’objectif était de réfléchir aux travaux de recherche qui pourraient faciliter davantage le retour des militaires ukrainiennes à la vie civile. « Suivre une approche axée sur la dimension de genre pour la réintégration des femmes soldats dans la vie civile n’est pas un luxe. Une telle approche est indispensable pour l’établissement de politiques qui contribuent efficacement à ce processus de développement personnel tellement important », a déclaré M. David van Weel, secrétaire général adjoint de l’OTAN pour les défis de sécurité émergents. Les discussions menées entre chercheurs, professionnels de la santé mentale et décideurs se sont appuyées sur les témoignages d’anciens éléments qui ont participé à l’opération des forces conjointes menée par l’Ukraine et qui retournent à la vie civile après avoir servi sous les drapeaux.
Les données de recherche dont on dispose montrent que la plupart des anciens membres du personnel militaire réussissent leur retour à la vie civile et bénéficient d’un accompagnement efficace. Certaines personnes éprouvent toutefois de graves difficultés, par exemple pour trouver leur place dans la société civile et dans le monde du travail, pour gagner leur vie ou pour préserver leur santé mentale. Cela a de fortes répercussions négatives sur le plan personnel et au niveau de la société dans son ensemble.
La promotion de la participation et de l’intégration des femmes dans les forces armées est au premier rang des priorités des Alliés et de bon nombre de pays partenaires dans le cadre du programme pour les femmes, la paix et la sécurité. Cela étant, il faut que les pouvoirs publics et les communautés locales comprennent les besoins spécifiques des femmes qui ont servi sous les drapeaux afin de mettre en place des politiques inclusives et globales pour un retour réussi à la vie civile. C’est un problème qui se pose particulièrement en Ukraine, pays partenaire de l’OTAN, suite à l’annexion, illégale et illégitime, de la Crimée par la Russie en 2014.
En 2019, le Groupe de travail conjoint OTAN-Ukraine sur la coopération scientifique et environnementale a fait de la thématique « femmes, paix et sécurité » une priorité de la coopération scientifique, ce qui a mené à la réalisation d’importants travaux de recherche financés sur le programme SPS, et à l’atelier évoqué ici. Le programme SPS finance aussi des projets de coopération scientifique entre experts d’Ukraine et de pays de l’OTAN dans de nombreux autres domaines, tels que la lutte contre le terrorisme, les technologies de pointe, la cyberdéfense, la sécurité énergétique et la défense contre les agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.