La science au service la lutte contre la COVID-19
Dès le début de la pandémie, le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS) a fait appel à son vaste réseau de scientifiques et d’institutions de recherche des pays membres et des pays partenaires afin de trouver des solutions innovantes pour la lutte contre la propagation du coronavirus. Le programme SPS a été créé dans un but similaire, à savoir chercher des réponses aux défis de sécurité actuels et émergents - la pandémie en cours en est un - au travers d’activités menées en collaboration.
Améliorer les outils de diagnostic
La réponse du programme SPS à la pandémie mondiale de COVID-19 a été rapide : dans le cadre d’un projet lancé en mai 2020, des chercheurs d’Italie et de Suisse travaillent à la conception d’outils pour un diagnostic rapide de la COVID-19. L’objectif est de mettre au point une nouvelle génération de méthodes d’immunodiagnostic rapides, précises et sensibles en suivant une approche combinant des connaissances spécialisées dans les domaines de l’immunologie, de la virologie et de la biologie moléculaire. Les résultats devraient permettre à l’avenir une meilleure réaction au plan international face à la propagation de virus à grande échelle. « Ce projet est très important, en particulier dans la perspective de l’utilisation de nouveaux outils indispensables au cours de la deuxième phase de l’urgence sanitaire », a déclaré le professeur Silvio Brusaferro, président de l’Institut supérieur de la santé italien, lors du lancement du projet.
« L’utilisation de laboratoires mobiles s’est révélée très efficace pour l’établissement du diagnostic relatif à des pathogènes extrêmement dangereux, ainsi que pour la formation des soignants », a déclaré M. Eyüp Turmus, conseiller et gestionnaire de programme (la science au service de la paix et de la sécurité) à l’OTAN. Au Maroc et en Tunisie, un projet SPS est actuellement consacré à la mise au point de laboratoires d’analyse mobiles qui amélioreront les moyens de réponse grâce à l’intégration de l’agent de la COVID-19 dans leur bibliothèque de pathogènes détectables. De la même manière, en République de Moldova, un laboratoire de biologie mobile viendra renforcer les moyens de surveillance, de détection précoce et de réponse rapide face à des agents biologiques infectieux. Il pourrait se révéler très utile dans la lutte contre la pandémie.
Renforcer la réponse à des situations d’urgence
La Macédoine du Nord utilise le système de commandement « nouvelle génération » pour la gestion des incidents (NICS), qui aide à renforcer la coordination de la réponse à des situations d’urgence entre les institutions publiques et des organisations telles que la Croix Rouge. Dans le cadre du programme SPS, l’utilisation du NICS s’est largement répandue dans les Balkans occidentaux, le but étant d’améliorer la coopération ainsi que la communication d’informations entre les primo-intervenants en cas de catastrophe. En Macédoine du Nord, cet outil permet aux primo-intervenants d’échanger rapidement et efficacement des informations à l’aide de dispositifs mobiles. Il fournit aussi au public des données en temps réel sur l’évolution de la pandémie dans leur région, ainsi que les coordonnées des points de contact utiles pour les demandes d’assistance.
En Mauritanie, le projet SPS PROMEDEUS, lancé récemment, permettra d’améliorer la coordination entre les systèmes de protection civile et de médecine d’urgence sanitaire et les autorités participantes. « Le projet PROMEDEUS répond parfaitement aux besoins et aux attentes du gouvernement de la République islamique de Mauritanie, qui déploie des efforts importants pour lutter contre la pandémie de COVID-19 », a déclaré M. Mohamed Salem Ould Merzoug, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation. Dans le cadre du programme SPS, l’OTAN a déjà travaillé de 2012 à 2017 avec ce pays partenaire à l’établissement d’un centre de gestion de crise à Nouakchott et de quatre centres de coordination régionaux. Le centre de gestion de crise, ainsi que les moyens de télémédecine qui seront mis en place dans le cadre du projet PROMEDEUS, aideront la Mauritanie à lutter contre la COVID-19 et à faire face à des situations d’urgence similaires à l’avenir.
Les initiatives SPS mènent à des résultats concrets et font partie intégrante de la réponse globale de l’OTAN à la pandémie de COVID-19. Le programme SPS continuera de travailler avec son réseau de chercheurs pour cerner les lacunes actuelles ou à venir dans les domaines des connaissances et de la recherche, mettre à profit les idées innovantes et intensifier les activités ayant trait aux incidences de la pandémie sur la sécurité.