Des questions essentielles pour l’Alliance au programme de la réunion des ministres de la Défense des pays de l'OTAN
Cette semaine (24 et 25 octobre 2019), les ministres de la Défense des pays de l’OTAN se réuniront à Bruxelles pour examiner des questions essentielles pour l’Alliance. À la veille de cette réunion de deux jours, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a présenté les thèmes de discussion, notamment les missions et les opérations de l’OTAN, l'accroissement de la disponibilité opérationnelle des forces de l'OTAN, les progrès sur la voie d’un partage plus équitable des charges, et la résilience des systèmes de télécommunications.
Les ministres discuteront également de la situation dans le nord-est de la Syrie. Le secrétaire général s’est félicité de la réduction considérable de la violence après la déclaration commune de la Turquie et des États-Unis. « Il est important que toutes les forces sur le terrain agissent avec retenue et dans le plein respect du droit international humanitaire », a-t-il déclaré. M. Stoltenberg a souligné que l’évolution récente de la situation montrait qu’il était urgent de trouver une solution politique.
« Il est également important que nous préservions les gains réalisés ensemble contre l’EIIL », a indiqué le secrétaire général. Il a souligné que l'OTAN jouait un rôle important dans la lutte contre le terrorisme. Ce jeudi, les ministres discuteront de la mission OTAN de formation en Iraq ainsi que de l’engagement de l’Alliance envers l’Afghanistan.
Les ministres évoqueront aussi la réponse de l’OTAN aux menaces hybrides ainsi que les travaux visant à garantir la résilience des sociétés des pays de l'Alliance. Alors que les infrastructures civiles relèvent de la responsabilité des pays, l’article 3 du Traité de Washington stipule que la résilience fait partie de l’engagement de chaque Allié vis-à-vis de l’OTAN, et vis-à-vis l’un de l’autre. « C’est la raison pour laquelle les ministres de la Défense des pays de l’OTAN vont approuver des exigences de base actualisées en matière de télécommunications civiles », a déclaré le secrétaire général. Il a expliqué que tous les Alliés devaient avoir des systèmes de communications fiables en temps de paix comme en période de crise ou de conflit, y compris pour la 5G. « Cela signifie que les Alliés doivent réaliser une évaluation approfondie des risques que les cybermenaces représentent pour les systèmes de communications, ainsi que des conséquences d’un actionnariat, d’un contrôle ou d’investissements directs étrangers », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général a souligné que les débats de cette semaine prépareraient le terrain pour la réunion des dirigeants des pays de l’OTAN qui se tiendra à Londres, au cours de laquelle les Alliés prendront des décisions visant à poursuivre l’adaptation et le renforcement de l’OTAN.