Fin de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN à Bruxelles

  • 05 Dec. 2018 -
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  • Mis à jour le: 05 Dec. 2018 17:55

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont conclu, ce mercredi (5 décembre 2018) à Bruxelles, une réunion de deux jours qui a notamment porté sur le traité FNI, la mer d'Azov, les Balkans occidentaux, l'Afghanistan et la nouvelle mission de formation de l'Alliance en Iraq. À l'issue de cette réunion, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a indiqué que les ministres des Affaires étrangères se rencontreraient la prochaine fois à Washington, en avril 2019, à l'occasion des 70 ans de l'Alliance. Il a par ailleurs ajouté que les dirigeants des pays de l'Alliance se réuniraient plus tard en 2019.

Mardi, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN se sont accordés à dire que la Russie avait développé et mis en service un nouveau système de missile de croisière à lanceur terrestre (SSC-8 ou 9M729), qui viole le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Les Alliés se sont dits fermement attachés au maintien d'un système international efficace de maîtrise des armements, et ils sont convenus de suivre de près la mise en service des missiles russes. Le secrétaire général a déclaré que la Russie avait une dernière chance de se conformer de nouveau au traité FNI, mais que nous devions aussi commencer à nous préparer à un monde sans traité FNI.

Les ministres des Affaires étrangères ont également rencontré leurs homologues géorgien et ukrainien. Ils ont souligné le ferme soutien politique et pratique de l'Alliance en faveur de ces deux pays, notamment face aux actions agressives persistantes de la Russie. Ils se sont dits particulièrement préoccupés par les actions de la Russie près de la mer d'Azov, et ils ont exhorté Moscou à restituer les navires ukrainiens interceptés fin novembre et à libérer leurs équipages. Les Alliés sont convenus de continuer de travailler en vue de préparer la Géorgie à l'adhésion à l'OTAN, et ils ont salué les progrès importants accomplis par ce pays en matière de réformes. Ils ont aussi reconnu les aspirations de l'Ukraine à adhérer à l'Alliance, et ils ont encouragé Kiev à poursuivre sur la voie des réformes.

En fin de journée, les ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés pour discuter de la réponse de l'OTAN face aux défis émanant de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Ils se sont félicités du démarrage des activités de la nouvelle mission de formation de l'OTAN en Iraq.  Cette mission permettra d'aider les forces locales à stabiliser le pays et à s'attaquer aux racines du terrorisme. 

Mercredi, les Alliés ont discuté de la situation dans les Balkans occidentaux, et notamment des progrès réalisés par Skopje sur la voie de l'adhésion à l'OTAN.  Les ministres ont également décidé de poursuivre le soutien à la Bosnie-Herzégovine. Dans le cas où Sarajevo déciderait de franchir le pas, l'OTAN est maintenant disposée à accepter le premier programme national annuel de la Bosnie-Herzégovine, qui est un outil de coopération englobant des réformes en matière de politique, d'économie et de défense. Les ministres ont également évoqué la situation au Kosovo. À l'issue de la réunion, le secrétaire général de l'OTAN s'est dit préoccupé par les propositions visant à transformer la Force de sécurité du Kosovo en une force armée, estimant que cette initiative était malvenue et risquait de compromettre le dialogue entre Belgrade et Pristina mené avec la médiation de l'Union européenne. 

La session ministérielle s'est conclue par une réunion de tous les pays contribuant à la mission Resolute Support, menée par l'OTAN en Afghanistan. Les pays ont réaffirmé leur engagement à garantir dans la durée la sécurité et la stabilité en Afghanistan et à favoriser un processus de paix dirigé et pris en charge par les Afghans.   À l'issue de la réunion, le secrétaire général a appelé les talibans à déposer les armes et à s'asseoir à la table des négociations. Il a également appelé les autorités afghanes à remédier aux failles du processus électoral d'ici à l'élection présidentielle qui aura lieu l'an prochain.