L’OTAN et ses partenaires se concentrent sur le renforcement de la dimension de genre

  • 29 May. 2018 - 01 Jun. 2018
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  • Mis à jour le: 24 Jul. 2018 11:42

La conférence annuelle du Comité OTAN sur la dimension de genre (NCGP) s’est tenue du 29 mai au 1er juin derniers à Bruxelles (Belgique). L’édition 2018 avait pour thème « Une approche à 360 degrés des questions de genre ». Elle visait à faire connaître les initiatives liées aux questions de genre sur les plans politique, militaire et social menées à l’OTAN, à l’Organisation des Nations Unies (ONU), à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi que dans leurs pays membres et partenaires respectifs.

The 2018 NATO Committee on Gender Perspectives (NCGP) Annual Conference was attended by more than 140 participants from 43 NATO Member and Partner nations

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a ouvert la conférence, qui réunissait plus de 140 participants de 43 pays membres et partenaires de l’OTAN. Les discussions ont porté sur les progrès en matière d’intégration de la dimension de genre, les enjeux et la voie à suivre dans le cadre de l’OTAN, de ses forces armées et de ses opérations militaires.

Le secrétaire général, M. Stoltenberg, a insisté sur l’importance de la dimension de genre pour l’OTAN et les Alliés, et annoncé que cette question sera également examinée en marge du Sommet de juillet. Il a également indiqué que l’entraînement pré-déploiement organisé par l’OTAN, le déploiement de conseillers pour les questions de genre et le recrutement de femmes dans les forces armées étaient indispensables au renforcement des forces armées nationales. Évoquant sa rencontre en début d’année avec l’envoyée spéciale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Angelina Jolie, le secrétaire général a souligné qu’il était nécessaire d’améliorer la sensibilisation aux actes de violence sexuelle et sexiste liée aux conflits, ainsi que d’en assurer le suivi et d’en rendre compte.

Le président délégué du Comité militaire de l’OTAN, le général de corps aérien Steven M. Shepro, a insisté sur la pertinence de cette conférence. « Des réunions comme celle-ci, où se retrouvent des représentants nationaux, des experts de l’OTAN et d’autres organisations internationales, des universitaires et des membres de la société civile, sont nécessaires et permettent de mesurer les progrès réalisés en matière d’intégration de la dimension de genre dans les activités quotidiennes », a-t-il déclaré. « La protection et l’autonomisation des femmes doivent être des tâches menées en commun et ne doivent pas être négligées étant donné que la diversité des compétences et des ressources est primordiale pour l’instauration et le maintien de la paix et de la sécurité », a poursuivi le général Shepro.

Le Comité accueillait pour la première fois des représentants spéciaux d’organisations internationales, comme la représentante spéciale de l’OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, Clare Hutchinson, la conseillère principale pour les questions de genre à l’OSCE, Amarsanaa Darisuren, le chef du Bureau de liaison des Nations Unies pour la paix et la sécurité à Bruxelles, Rory Keane, et la conseillère principale chargée des questions de genre et de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité auprès du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), l’ambassadrice Mara Marinaki.

La violence sexuelle et sexiste liée aux conflits était au centre des débats d’un deuxième panel de discussion réunissant des représentants de l’OTAN, d’ONU Femmes, du Groupe de travail des organisations non gouvernementales (ONG) sur les femmes, la paix et la sécurité, et du Bureau du Représentant spécial de l’ONU chargé de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. D’autres petits groupes de travail se sont concentrés sur des questions spécifiques de genre.