L'OTAN aide la Mauritanie à renforcer son système de gestion de crise

  • 12 Dec. 2017 -
  • |
  • Mis à jour le: 05 Jan. 2018 14:30

La Mauritanie, à l'instar d'autres pays de la région du Sahel, fait face à de nombreux défis de sécurité, comme les trafics ou le terrorisme. Le centre de gestion de crise mis en place dans le cadre du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) de l'OTAN peut aider à lutter contre ces menaces. Les pays voisins et les organisations régionales ayant montré leur intérêt pour ce centre innovant pourraient aussi prendre ce dispositif comme modèle.

Le centre national va permettre d'améliorer la protection civile, la veille opérationnelle et l'alerte précoce de la population en cas de menaces et de risques, et de renforcer l'état de préparation face aux crises affectant la sécurité nationale. Il aide également à réagir aux situations d’urgence en compilant et en analysant des informations provenant de sources diverses, en ayant recours à des technologies modernes et en procédant à des simulations.

Il est doté d'un système offrant des équipements de communication modernes pour la veille, l'alerte et la gestion de crise. Les opérateurs, les techniciens et les autres personnels responsables du système de gestion de crise ont été formés, aux niveaux technique et opérationnel, de manière à pouvoir s'acquitter de leurs responsabilités et mener leurs missions.

Ce système global a été cité en exemple pour toute la région du Sahel.

« Je constate, avec une grande satisfaction, que ce projet a été mené à bien », a déclaré l'inspecteur Mohamed Lemine Haidara, de la Direction générale mauritanienne de la protection civile. « Ce projet a été développé pour la protection civile de Mauritanie en coopération avec les responsables du programme SPS de l'OTAN et avec mes homologues français. Je souhaite saluer tous ceux qui ont fait preuve d'une profonde détermination pour le faire progresser et en faire un succès. Son utilité est reconnue au‑delà des frontières de la Mauritanie, et les pays de la région du Sahel le considèrent comme un modèle », a‑t‑il poursuivi.

Le général (en retraite) Denis Opplert, de la Direction générale française de la sécurité civile et de la gestion des crises, a conclu en ces termes : « Ce projet a été pour moi un défi humain et technologique exceptionnel. J'ai été heureux de constater que les utilisateurs et gestionnaires du système en ont pris progressivement et totalement le contrôle. Je tiens à les en remercier et à remercier également les experts français. »

Les quatre centres régionaux de coordination opérationnelle qui sont répartis à travers le pays, plus précisément à Nouakchott, à Nouadhibou, à Rosso et à Néma, ont été dotés de kits portatifs pour la coordination en cas de crise. Le système facilite la connaissance de la situation dans les différentes provinces de Mauritanie. Les centres reçoivent et traitent les appels d'urgence, suivent l'évolution des incidents et partagent les informations recueillies au niveau national et dans les autres régions touchées par un incident particulier.

Le centre de gestion de crise est financé au titre du programme SPS de l'OTAN, mais il a également reçu des contributions nationales substantielles de la part de la France et du Canada.