À l'issue de leur réunion de deux jours, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN réaffirment leur soutien à l'Ukraine
Ce mercredi (2 décembre 2015), les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont terminé leur réunion de deux jours en confirmant que l'Alliance continuera d'apporter un soutien politique et pratique à l'Ukraine. Lors d'une réunion de la Commission OTAN-Ukraine, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance et le ministre ukrainien, Pavlo Klimkin, ont fait le point sur la situation de sécurité actuelle et sur l'aide fournie par l'OTAN à ce pays.
Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a souligné que l'OTAN est déterminée à appuyer un règlement pacifique et diplomatique du conflit dans l'est de l'Ukraine. Il a prévenu qu'en dépit des progrès accomplis dans la mise en application des accords de Minsk, « le risque d'un regain de violence est bien réel ». Il a fait observer que les séparatistes soutenus pas la Russie doivent encore procéder au retrait de leurs troupes et de leurs équipements, et que l'Ukraine n'est pas en mesure de rétablir le contrôle de sa frontière. Qualifiant les accords de Minsk de « seule voie vers une solution politique », M. Stoltenberg a souligné qu'« ils doivent être mis pleinement en application par toutes les parties ».
« L'Ukraine n'est pas seule », a déclaré le secrétaire général, précisant que l'OTAN continue d'aider le pays dans plusieurs domaines, dont la modernisation des moyens de commandement et de contrôle, ainsi que des capacités cybernétiques et logistiques. Il s'est par ailleurs félicité de la détermination de l'Ukraine à mettre en œuvre les réformes et a invité instamment le pays à poursuivre dans cette voie.
La réunion de la Commission OTAN-Ukraine était la dernière de la série de réunions tenues par les ministres des Affaires étrangères ces deux derniers jours. En début de journée ce mercredi, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN ont invité le Monténégro à entamer des pourparlers d'adhésion pour devenir le 29e pays membre de l'Alliance.
« Les défis posés par les actions de la Russie dans la région euro-atlantique vont nous occuper pendant longtemps », a déclaré le secrétaire général. « Les Alliés ont fait savoir qu'ils déplorent la réduction de la transparence militaire en Europe ces dix dernières années », a-t-il ajouté. « Nous avons décidé que notre priorité est désormais d'œuvrer au rétablissement de la prévisibilité dans nos relations ». M. Stoltenberg a souligné qu'il importe d'intensifier les travaux sur la transparence et la réduction du risque, « de toute urgence en faisant le maximum pour parvenir l'année prochaine à un accord sur une actualisation de fond du Document de Vienne de l'OSCE ».
Mardi, les ministres des Affaires étrangères sont convenus de maintenir la présence de la mission Resolute Support de formation, de conseil et d'assistance, avec quelque 12 000 soldats pour aider les forces afghanes, en 2016. Ils ont lancé les travaux devant garantir le financement des forces afghanes jusqu'en 2020. Au cours d'une réunion distincte sur les défis au sud, les ministres ont décidé de continuer à donner des assurances à la Turquie, le pays de l'OTAN le plus exposé à l'instabilité de la Syrie. Ils ont approuvé une nouvelle stratégie sur la guerre hybride, qui prévoit l'amélioration des mécanismes de renseignement et d'alerte. Les ministres ont par ailleurs confirmé leur soutien aux partenaires d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, dont la Jordanie, l'Iraq et la Tunisie.