Trident Juncture 2015 en mer : pays de l'OTAN et pays partenaires mis à l'épreuve

  • 28 Oct. 2015 -
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  • Mis à jour le: 29 Oct. 2015 09:30

Dix-neuf pays de l'Alliance mettent à disposition des forces maritimes pour Trident Juncture 2015, l'exercice OTAN le plus grand et le plus complexe jamais organisé depuis plus de dix ans. Plus de 70 navires et sous-marins, des avions de patrouille maritime et quelque 3 000 militaires prennent part au volet maritime de cet exercice, qui a lieu au large des côtes du Portugal, de l'Espagne et de l'Italie et sur le site du Commandement maritime allié de Northwood (Royaume-Uni).

« Je suis ravi de participer avec mes unités à cet ambitieux exercice OTAN, et je me réjouis à la perspective de nos entraînements avec ces équipages extrêmement motivés d'autres pays. Le caractère multinational de cet exercice est stimulant, et, par ailleurs, le fait de disposer de procédures et de tactiques communes est essentiel pour constituer une force OTAN en mer cohérente et performante », a déclaré le vice-amiral Jörg Klein, commandant du 2e Groupe maritime permanent OTAN. La cérémonie d'ouverture organisée le 19 octobre sur la base aérienne de Trapani (Italie) a marqué le lancement de trois semaines d'entraînement intensif.

Un grand nombre d'Alliés se sont déjà entraînés à diverses manœuvres et techniques durant les premiers jours de l'exercice. Les forces maritimes néerlandaises et britanniques ont conduit une opération amphibie dans la Sierra del Retin (Espagne), tandis qu'en Sardaigne (Italie), les US Marines et les British Royal Marines ont effectué ensemble un entraînement visant à améliorer leur interopérabilité, élément indispensable à la collaboration efficace de ces forces en situation de crise. Des bâtiments des forces navales canadiennes, portugaises, espagnoles et danoises ont de leur côté mené des opérations dans l'océan Atlantique au sud du Portugal.

Pendant ce temps, deux F16 portugais et quatre F18 envoyés par la Finlande, pays partenaire, assuraient l'appui des entraînements maritimes depuis le ciel. « C'était là une précieuse occasion d'effectuer un entraînement de lutte antiaérienne qui nous a permis d'observer les capacités impressionnantes de nos alliés au sein de l'OTAN dans ce domaine », a affirmé le capitaine de frégate Pascal Belhumeur, commandant de la frégate canadienne NCSM Winnipeg.

Le volet maritime de Trident Juncture vise à mettre les pays à l'épreuve dans de nombreuses disciplines militaires. Au programme : débarquements amphibies sur quatre sites, activités des forces spéciales, sorties d'avions de patrouille maritime, guerre sous-marine ou encore opérations côtières. L'exercice se poursuivra jusqu'au 6 novembre à travers l'Italie, l'Espagne et le Portugal. Rassemblant 36 000 hommes et femmes provenant de plus de 30 pays, il servira à la certification de ce qui deviendra, l’an prochain, le QG de la Force de réaction de l'OTAN, ainsi que des fonctions de la nouvelle force, dite « fer de lance », à très haut niveau de préparation.