L'OTAN détecte une activité aérienne russe de grande ampleur en Europe

  • 29 Oct. 2014 -
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  • Mis à jour le: 31 Oct. 2014 15:06

Les 28 et 29 octobre 2014, l'OTAN a détecté et suivi quatre formations d'avions militaires russes effectuant des manœuvres de grande ampleur dans l'espace aérien européen en mer Baltique, en mer du Nord et dans l'océan Atlantique, ainsi qu'en mer Noire. Ces multiples vols russes représentent un niveau d'activité inhabituel dans l'espace aérien européen.

QRA scramble on 29 Oct 14 at RAF Lossiemouth. Typhoon:   Pilot Name:    Q1:  8  Images: OP CONSTANT EFFORT HH_ QRA_ RAF_0883_291130ZOCT14 _50-70MM_OFFICIAL SENSITIVE_  An RAF Lossiemouth QRA Typhoon was scrambled on DTG on an intercept mission.    END   Flt Lt Myers Section: MCO Ex: 7934  *For more Information Contact Photographic Section, RAF Lossiemouth, IV31 6SD. Tel: 01343 817191  Crown Copyright: This image may be used for current news purposes only.  It may not be used, reproduced or transmitted for any other purpose without first obtaining a copyright license available from the MoD, Crown Copyright Unit. ipr-cc@dpa.mod.uk

Huit avions russes interceptés au-dessus de la mer du Nord / de l'océan Atlantique le 29 octobre 2014

Le 29 octobre, vers 3 heures du matin (heure d'Europe centrale), les radars de l'OTAN ont détecté et suivi huit avions russes volant en formation au-dessus de la mer du Nord. Mis en alerte, des F-16 de l'armée de l'air norvégienne ont immédiatement décollé pour intercepter et identifier les appareils russes, quatre bombardiers stratégiques Tu-95 « Bear H » et quatre ravitailleurs Il-78. Évoluant dans l'espace aérien international après avoir quitté la Russie continentale, la formation a survolé la mer de Norvège. Six appareils ont ensuite fait demi‑tour vers le nord-est en direction de la Russie, tandis que deux autres ont poursuivi leur route au sud-ouest parallèlement aux côtes norvégiennes. Les avions russes ont ensuite survolé la mer du Nord, et des chasseurs Typhoon du Royaume-Uni ont immédiatement pris l'air. Lorsque les deux avions russes sont parvenus au-dessus de l'océan Atlantique à l'ouest du Portugal, l'armée de l'air portugaise a envoyé des F-16 pour les intercepter et les identifier. Ils ont ensuite rebroussé chemin, volant à l'ouest du Royaume-Uni en direction du nord-est. Les appareils de l'OTAN dépêchés par le Royaume-Uni et la Norvège sont restés en alerte, et les moyens terrestres et aériens de l'Alliance ont maintenu constamment leur surveillance. Les deux bombardiers Tu-95 semblaient alors avoir mis le cap sur la Russie, mais étaient toujours en vol à 16 heures CET.
Les bombardiers et les ravitailleurs russes n'avaient pas soumis de plan de vol, n'avaient aucun contact radio avec les autorités du contrôle aérien civil et ne faisaient pas fonctionner leurs transpondeurs de bord. Une telle situation est susceptible de représenter un risque pour les vols civils, étant donné que les contrôleurs aériens civils ne peuvent pas détecter ces appareils ni s'assurer qu'ils n'interfèrent pas avec la circulation aérienne générale.

Quatre avions russes interceptés au-dessus de la mer Noire le 29 octobre 2014

Dans l'après-midi du 29 octobre, les radars de l'OTAN ont détecté et suivi quatre avions militaires russes en vol au-dessus de la mer Noire dans l'espace aérien international, deux bombardiers Tu-95 « Bear-H » et deux chasseurs Su-27 « Flanker ». Des chasseurs de l'armée de l'air turque ont intercepté les appareils russes, et l'OTAN les a maintenus sous surveillance dans l'espace aérien international. À 16 heures CET, les avions étaient toujours en vol.

Plusieurs avions russes interceptés au-dessus de la Baltique le 29 octobre 2014

Dans l'après-midi du 29 octobre, les radars de l'OTAN ont détecté et suivi un certain nombre d'avions militaires russes en vol au-dessus de la mer Baltique dans l'espace aérien international. Il s'agissait cette fois de deux MiG-31 « Foxhound », de deux Su-34 « Fullback », d'un Su-27 « Flanker » et de deux Su-24 « Fencer ». La réponse a été de faire décoller immédiatement les chasseurs portugais F-16 affectés à la mission de police du ciel dans les États baltes, et les avions russes ont alors regagné leur espace aérien national.

Sept chasseurs russes également interceptés le 28 octobre

Dans l'après-midi du 28 octobre, vers 14h30 CET, les radars de l'OTAN ont détecté et suivi sept avions de combat russes dans l'espace aérien international au-dessus de la mer Baltique. Il s'agissait de deux MiG-31 « Foxhound », de deux Su-34 « Fullback », d'un Su-27 « Flanker » et de deux Su-24 « Fencer ».
Ces appareils, qui survolaient le golfe de Finlande, ont été interceptés et identifiés par des chasseurs allemands Typhoon participant à la mission OTAN de police du ciel dans les États baltes dans le but de protéger l'espace aérien de l'Alliance. Les avions russes ont poursuivi leur progression au-dessus de la Baltique et ont ensuite été interceptés par les chasseurs danois de l'Alliance ainsi que par ceux de la Finlande et de la Suède, deux pays non membres de l'OTAN. Les chasseurs russes ont continué leur route vers l'oblast de Kaliningrad. Ils avaient déposé un plan de vol auprès des autorités de contrôle de la circulation aérienne et utilisaient leurs transpondeurs mais ne maintenaient pas le contact radio avec le contrôle aérien civil.
Les chasseurs de l'OTAN sont restés en alerte pendant toute la durée du vol des avions russes, qui sont restés sous la surveillance constante des moyens terrestres et aériens de l'Alliance. L'OTAN a effectué à ce jour plus d'une centaine d'interceptions d'avions russes en 2014, soit environ trois fois plus qu'en 2013.
Le décollage sur alerte et l'interception sont la règle lorsqu'un appareil inconnu s'approche de l'espace aérien de l'OTAN. Toutefois, de telles situations représentent un risque potentiel pour les vols civils étant donné qu'il est fréquent que les appareils militaires russes s'abstiennent de déposer des plans de vol ou de faire fonctionner leurs transpondeurs de bord. De ce fait, les contrôleurs aériens civils ne peuvent pas les détecter ni s'assurer qu'ils n'interfèrent pas avec la circulation aérienne générale.
Les Alliés protègent leur espace aérien 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Pour sa défense aérienne, l'Alliance s'efforce avant tout d'empêcher les violations de son espace aérien et l'utilisation de moyens aériens à des fins terroristes.
Texte du Bureau des affaires publiques du SHAPE