Le premier des quatre navires américains appelés à soutenir le système de défense antimissile balistique de l’OTAN arrive en Espagne
Le premier des quatre destroyers de l’US Navy qui formeront l’une des pièces maîtresses du dispositif OTAN de défense antimissile balistique a mouillé dans son nouveau port d’attache à la base navale espagnole de Rota le mardi 11 février 2014.
(U.S. Navy photo by Mass Communication Specialist Seaman Adam Austin)
L’USS Donald Cook, un destroyer multimission de défense antimissile doté du système de combat haute technologie Aegis sera basé à titre permanent à Rota. Outre la défense contre les missiles, il sera affecté à de nombreuses autres tâches, comme les opérations de sûreté maritime, les exercices d’entraînement bi- et multilatéraux ou les opérations et déploiements au profit de l’Alliance, notamment dans le cadre des groupes maritimes permanents de l’OTAN.
« Pour la première fois, un bâtiment des forces navales américaines embarquant le système de défense antimissile balistique Aegis sera positionné en permanence en Europe » s’est félicité le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen. « L’arrivée de l’USS Donald Cook marque une étape importante pour l’OTAN, pour la sécurité européenne et pour la coopération transatlantique. »
Trois autres navires de la même classe viendront rejoindre l’USS Donald Cook au cours des deux prochaines années. L’USS Donald Cook et ses « sister ships » sont munis de capteurs et de missiles intercepteurs de conception avancée, capables de détecter et d’abattre des missiles balistiques.
En accueillant ces bâtiments, l’Espagne apporte une contribution de poids à la défense antimissile balistique de l’OTAN et renforce la sécurité de l’Europe, de la Méditerranée et de l’Atlantique en permettant à des unités navales américaines d’intervenir plus rapidement. C’est au sommet de Lisbonne de novembre 2010 que les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance ont décidé qu’il fallait développer une capacité antimissile balistique pour protéger l’ensemble des territoires et des populations des pays européens de l’OTAN. Le système a été déclaré avoir atteint une capacité intérimaire au sommet de Chicago en 2012. Il devrait être pleinement opérationnel au cours de la première moitié de la prochaine décennie.