Discours

prononcé par le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, à la session de printemps de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Riga

  • 01 Jun. 2010
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  • Mis à jour le: 16 Jun. 2010 16:00

Keynote speech by NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen at the Spring session of the NATO Parliamentary Assembly.

Monsieur le Président de la République de Lettonie,
Monsieur le Président de l'Assemblée parlementaire,
Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

C'est un véritable privilège pour moi d'assister à cette session de printemps de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Riga, et de débattre avec vous des défis de sécurité qui se posent à nos pays, de l'évolution du rôle de l'OTAN face à ces défis, ainsi que du rôle essentiel que vous jouez en soutenant l'action de l'Alliance.

Je souhaite en particulier vous parler de ce qui revêt actuellement la priorité absolue pour l'OTAN, l'Afghanistan – et de la façon dont vous pouvez contribuer à faire de notre engagement dans ce pays un succès. Mais je veux aussi aller plus loin avec vous. Je voudrais examiner l'orientation stratégique à plus long terme de l'Alliance, et vous demander votre soutien dans ce processus lui aussi essentiel.

Permettez-moi de commencer par l'Afghanistan – car je pense que le moment est venu de parler très ouvertement de cette mission.

Cela fait neuf ans que des forces internationales sont déployées en Afghanistan. Et il n'est pas surprenant que des doutes se manifestent aujourd'hui à l'égard de cette mission. À mesure que le 11-Septembre s'éloigne dans le passé, les citoyens se demandent de plus en plus si notre sécurité est réellement affectée par les événements d’Afghanistan. Ils se demandent si le prix que nous payons en vaut la peine. Et ils se demandent si l'on peut vraiment gagner ce combat.

Je comprends parfaitement ces questions. Mais comme la plupart des personnes présentes dans cette salle, je suis un homme politique. Je suis intimement convaincu qu'il est de notre responsabilité, en cette qualtié, de jouer un rôle dirigeant. D'expliquer à nos populations ce que nous devons faire ensemble.

En ce qui concerne cette opération, mon opinion est très claire. Cette mission doit réussir. Elle peut réussir. Et si nous sommes déterminés, elle réussira.

Elle doit réussir parce que l'Afghanistan reste la ligne de front dans la lutte contre le terrorisme international. Il y a moins de dix ans, l'Afghanistan était un camp d'entraînement pour les terroristes internationaux issus de plus d'une douzaine de pays. Lorsque les talibans ont été renversés, ils ont perdu ce sanctuaire. Mais ils se battent à présent pour le récupérer.

Est-ce que cela importe ? Permettez-moi de vous poser cette question : combien de personnes auraient perdu la vie il y a quelques semaines à Times Square si cette voiture piégée avait explosé ? Combien de ressortissants de combien de pays du monde auraient fait partie des victimes ? Nous avons tous eu beaucoup de chance que cette bombe n'explose pas. Mais nous ne devrions pas fermer les yeux sur ce que cela signifie.

Si nous devions nous retirer prématurément d'Afghanistan, les talibans seraient de retour. De même qu'Al-Qaïda. Le terrorisme se répandrait dans toute l'Asie centrale, jusqu'en Europe. L'instabilité gagnerait le Pakistan voisin – pays doté de l'arme nucléaire – et toute la région. Et nous aurions de nouveau à faire face à des attentats dans nos aéroports, dans nos métros et dans nos rues. C'est un prix que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de payer.

À l'inverse, pensons à ce que serait l'Afghanistan si nous maintenions le cap et si nous menions à bien la tâche que nous avons entreprise. Le terrorisme n’y trouverait plus ni domicile, ni sanctuaire, ni inspiration. Les Afghans – et notamment les femmes, quel que soit leur âge – jouiraient d’une plus grande liberté politique, ainsi que d’une éducation et de soins de santé meilleurs que jamais auparavant. Et l’Afghanistan deviendrait un symbole fort, dans la région et au-delà, montrant que le changement est possible.

Certains d'entre vous penseront, en leur for intérieur : belle perspective, Monsieur le Secrétaire général. Mais nous avons lu les gros titres ces dernières semaines, qui parlaient des attaques des talibans contre nos troupes et nos bases. Le succès est-il possible ? Est-ce réalisable ?

Je vous répondrai par l'affirmative. Cette mission peut réussir. Malgré les nouvelles pénibles qui ne cessent de tomber, il y a des réels progrès, qui nous rapprochent du véritable objectif de notre mission.

Cet objectif est d'ordre politique. Modifier les fondements politiques dans les régions stratégiques clés de l'Afghanistan. Marginaliser les plus extrémistes des insurgés. Isoler du reste de la population les terroristes qui n'accepteront jamais de déposer les armes. Renforcer le gouvernement élu. Cela permettra, à terme, d'offrir aux citoyens une vie meilleure.

La stratégie que nous déployons pour atteindre cet objectif est mise à l'épreuve actuellement au centre de la province du Helmand et dans la province de Kandahar. Il s'agit du fief des talibans. Ils savent que c’est dans cette zone que perdre le soutien dont ils bénéficient leur serait le plus douloureux. Et donc, ils ripostent – en minant les routes pendant la nuit et en terrorisant la population locale. Aussi, la situation n'évolue pas très vite.

Mais elle évolue dans la bonne direction. Pour la première fois, des dirigeants politiques locaux se réunissent librement pour choisir leur propre avenir. Trois mille enfants, dont de nombreuses filles, fréquentent les écoles construites récemment. Les marchés se développent. Et les gens ont de moins en moins peur de sortir de chez eux et de se déplacer.

Il faudra des mois et des mois avant de savoir si ces progrès seront irréversibles. Cela dépendra en grande partie de l'aptitude du gouvernement afghan à assumer ses responsabilités envers sa propre population, et nous lui apportons notre soutien à cet égard. Mais les premiers résultats montrent que notre stratégie peut fonctionner, et elle fonctionne.

Ceci m'amène à conclure que, si nous maintenons le cap, nous réussirons. La feuille de route politique trace clairement la voie.

Cette semaine, le président Karzaï dirigera une jirga de paix, qui ouvrira la voie à la réconciliation et à la réintégration des extrémistes qui souhaitent déposer les armes et trouver leur place au sein de la société afghane.

Dans quelques semaines, la conférence de Kaboul jettera les bases du transfert des responsabilités aux Afghans.

Enfin, les élections de septembre conféreront un nouveau mandat au Parlement, et renforceront encore la légitimité des institutions du pays.

On le voit, les choses bougent, et ce, dans la bonne direction. C'est la raison pour laquelle ce n'est pas le moment de lâcher pied. Ce n'est pas le moment de laisser les talibans croire, à tort, qu'ils peuvent nous chasser ou que nous finirons bien par partir. C'est le moment d'envoyer un signal clair indiquant que nous resterons tout le temps qu'il faudra pour mener à bien notre mission.

Un tel signal a été envoyé au travers du récent renfort de troupes. Nous avons désormais mis en place les forces de combat dont nos commandants ont besoin. Mais il nous manque encore quelques centaines d’instructeurs. Je fais donc appel à vous tous en vous invitant à examiner, de retour dans vos capitales, ce que vous pouvez faire pour combler ce manque.

C'est très simple : plus vite nous formerons les forces afghanes, et plus vite elles pourront prendre la direction des opérations. C’est maintenant qu’il faut faire un effort supplémentaire pour que, dans un avenir proche, nous puissions commencer à lever le pieds. Voilà notre objectif à Tous.

L'Afghanistan restera la priorité opérationnelle de l'OTAN pendant quelque temps encore. Mais s’il nous faut certes faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réussir en Afghanistan, il nous faut aussi considérer la situation de sécurité dans son ensemble.

La mondialisation a de plus en plus d'incidences sur notre vie. Elle a beaucoup d’effets bénéfiques : plus d’échanges, plus d'information, plus de liberté. Mais elle est aussi la source de nouveaux défis de sécurité, dont elle amplifie les effets destructeurs : le terrorisme, les États faillis, la prolifération, les cyberattaques, ou encore la perturbation de l'approvisionnement énergétique.

Si nous voulons nous protéger contre ces défis, il faut que nous fassions entrer l'OTAN dans l'ère de la mondialisation – et ce en adaptant notre Alliance tant sur le plan politique que militaire. Encore un domaine dans lequel je vous demande votre soutien.

Avec la publication, il y a deux semaines, du rapport du Groupe d'experts dirigé par Madeleine Albright, l'élaboration du nouveau concept stratégique de l'OTAN est entrée dans une nouvelle phase. Je suis reconnaissant au Groupe d'experts pour ses travaux. J'apprécie également les avis que j'ai reçus d'autres parties intéressées. Et je remercie l'Assemblée parlementaire de l'OTAN pour sa précieuse contribution.

Je tirerai profit de cette contribution et des consultations que je mène avec les pays alliés et les pays partenaires pour établir un premier projet de concept stratégique. Ce projet servira de base à des négociations, après l'été, en vue de l'élaboration d'un texte qui sera soumis pour approbation aux chefs d'État et de gouvernement en novembre à Lisbonne, à l’occasion du prochain sommet de l'OTAN.

Ce sera notre premier concept stratégique du XXIe siècle. Il devra exposer – en termes clairs – comment l'Alliance renforce la sécurité dans un monde toujours plus complexe.

Afin d'atteindre ce but, il nous importe de prendre en compte les trois volets du rôle de l'OTAN, à savoir : la sécurité assurée, la sécurité en coopération, et la sécurité complémentaire.

Parlons tout d'abord de la sécurité assurée. La tâche essentielle de l'OTAN était, est, et reste la défense collective de ses États membres – la promesse d’une aide mutuelle en cas d'attaque. Cette tâche est inscrite dans l'article 5 du Traité de Washington. Et il s'agit de l'engagement le plus fort que des pays souverains puissent prendre. Dans un monde caractérisé par l'incertitude, c’est un atout des plus précieux – un atout que nous devons et que nous allons préserver.

Afin d'assurer la protection de nos populations, il est indispensable de dissuader tout adversaire de nous attaquer. La dissuasion restera fondamentale pour l'OTAN. Je suis fermement convaincu que, dans un avenir prévisible, pour assurer une dissuasion crédible il faudra combiner capacités conventionnelles et capacités nucléaires.

Je partage la noble vision d'un monde sans armes nucléaires. Œuvrons à la réalisation de cet objectif. Engageons-nous en faveur de la maîtrise et de la réduction des armements. Limitons le rôle des armes nucléaires.

Mais soyons aussi réalistes : tant que les armes nucléaires existeront, tant qu'il y aura des régimes voyous ou des groupes terroristes susceptibles de représenter pour nous une menace nucléaire, il faudra que nous conservions une capacité de dissuasion nucléaire.

En même temps, il faut reconnaître qu’à elle seule, la dissuasion risque de ne pas suffire à garantir notre sécurité. Le monde continue de tourner. La technologie progresse. Et cela nous confronte à des défis nouveaux qui nécessitent des solutions nouvelles.

La prolifération en est la parfaite illustration. À l'heure actuelle, plus de trente pays ont mis au point ou développent des missiles, d'une portée de plus en plus grande. Dans de nombreux cas, ces missiles pourraient, tôt ou tard, constituer une menace pour nos populations et nos territoires. En outre, plusieurs pays cherchent à se doter de l'arme nucléaire.

C’est une combinaison mortifère. Je pense donc que le moment est venu de mettre en place une défense antimissile efficace pour protéger nos populations.

Les États-Unis possèdent déjà une capacité de défense antimissile. Plusieurs pays européens en possèdent une également, afin de protéger les troupes déployées. Quant à l'OTAN, elle travaille elle aussi au développement d'un système de défense antimissile pour la protection des troupes qu'elle a déployées.

Mais pourquoi nous limiter à la seule protection de nos soldats ? Pourquoi ne devrions-nous pas protéger nos populations ?

Si nous relions les systèmes américain et européen, nous pouvons obtenir une couverture bien plus vaste. En fait, nous pouvons ainsi protéger les 900 millions de personnes qui vivent dans nos États membres. Et ce, pour un supplément de coût très faible – moins de 200 millions d'euros de plus que ce que l'OTAN prévoit de dépenser pour la protection des troupes en déploiement. Deux cents millions d'euros sur dix ans, divisés entre les vingt‑huit Alliés.

D'aucuns se demandent si une capacité de défense antimissile de l'OTAN ne risque pas de créer de nouveaux problèmes avec la Russie. Je pense qu'il n'en est rien. Je pense que la défense antimissile peut rapprocher l'OTAN et la Russie. Je vois dans la défense antimissile une occasion parfaite de coopération. Je suis optimiste quant au fait que nous pouvons encourager la Russie à coopérer avec nous.

J'en viens ainsi au deuxième volet du rôle joué par l'OTAN dans la promotion de la sécurité : la sécurité en coopération.

La coopération est vitale pour garantir la sécurité au XXIe siècle. Dans le contexte de la mondialisation, les menaces pour la sécurité dépassent le cadre national. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin d'une coopération efficace à l'échelle mondiale.

Nous avons déjà beaucoup progressé. L'OTAN entretient aujourd'hui avec les autres pays des relations plus étroites que jamais auparavant. Notre politique de partenariat est une véritable réussite, que nous devons renforcer encore.

Cela signifie que nous devons associer encore plus activement nos partenaires au sein de la FIAS et de la KFOR aux consultations et à la prise de décisions sur ces opérations.

Cela signifie également qu’il nous faut chercher en permanence de nouveaux moyens pour que nos cadres de partenariat traditionnels deviennent plus dynamiques et plus efficaces.

Mais consolider le succès de nos partenariats implique aussi que nous nous associons avec des acteurs importants hors du cadre de nos partenariats établis.

L'Afghanistan en est un exemple. Il est impossible de relever les défis dans ce pays sans l'aide du Pakistan. Notre engagement avec le Pakistan est donc indispensable. Mais l'Afghanistan est également voisin de la Chine. Et l'Inde est elle aussi un acteur essentiel dans la région, et elle est vivement intéressée à ce que l’Afghanistan soit plus stable.

Selon moi, ces faits mènent à une conclusion claire et simple : nous devons mener, avec l'Inde et la Chine, un dialogue sur la sécurité. Si nous voulons vraiment promouvoir la sécurité en coopération à l'ère de la mondialisation, il nous faut admettre que l'heure d’un tel dialogue est venue.

Le troisième et dernier volet du rôle de l'OTAN en matière de promotion de la sécurité est la sécurité complémentaire.

L'OTAN est l'alliance militaire la plus forte au monde. Cependant, nous devons reconnaître que les solutions aux conflits sont rarement de nature purement militaire.

À nouveau, l'Afghanistan illustre parfaitement ce point. Si nous voulons garantir la paix et la stabilité à long terme dans ce pays, nous devons yétablir des institutions solides et stables, développer une économie durable et offrir aux citoyens de meilleurs moyens de subsistance.

La sécurité implique donc bien plus que la force militaire. Elle suppose aussi la force économique, la cohésion sociale et la bonne gouvernance.

Pour promouvoir cette sécurité complémentaire, nous devons mettre en œuvre une approche globale. Une approche dans le cadre de laquelle nos efforts militaires vont de pair avec le développement civil.

Cela signifie qu’il nous faut continuer d’améliorer notre capacité à coopérer avec d'autres acteurs internationaux – comme les Nations Unies, l'Union européenne, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et d'autres institutions et donateurs civils.

Cela signifie également que nous devrions aussi améliorer notre aptitude à partager nos moyens et nos compétences uniques. Nous avons rencontré un succès considérable, notamment, en formant les forces de sécurité iraquiennes et afghanes, et en aidant l'Union africaine à développer ses propres capacités de maintien de la paix. Nous devrions bâtir sur ce succès, et le renforcer.

La sécurité assurée, la sécurité en coopération, et la sécurité complémentaire. Ce sont les trois principes sur lesquels nous pouvons construire une nouvelle OTAN. Une Alliance prête à gérer la sécurité au XXIe siècle.

Cependant, cela nécessitera également de profonds changements dans la manière dont nous abordons les affaires courantes. Chaque pays allié a la responsabilité non seulement d'aider un autre Allié en difficulté, mais aussi de contribuer aux opérations de l'Alliance. Et cela requiert une armée beaucoup plus flexible, composée de soldats qui ne sont pas confinés dans leurs casernes, mais qui peuvent être déployés à l'étranger.

Cela signifie que des ressources limitées doivent être dépensées de manière plus raisonnable. Qu'il faut redoubler d'efforts pour faire correspondre les ressources aux priorités. Et que les Alliés devraient se tourner davantage vers les achats en commun, le financement commun, et le soutien spécialisé lié aux besoins réels de l'OTAN.

Parallèlement, l'OTAN doit être un fournisseur de services plus efficace pour ses pays membres. J'ai Iancé un certain nombre de réformes visant à simplifier la prise de décisions à l'OTAN, ainsi que nos structures, procédures et méthodes de travail internes.

La semaine prochaine, je présenterai aux ministres de la Défense des options visant à rendre notre structure de commandement plus légère, plus efficace et moins coûteuse.

J'espère que ces changements d'ordre organisationnel bénéficieront pleinement de votre soutien.

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

L'OTAN s'apprête à vivre une époque de défis critiques. Le défi qui consiste à redoubler d’effort aujourd'hui, en Afghanistan, pour pouvoir intervenir plus modérément par la suite. Le défi qui consiste à s'adapter à un environnement stratégique fondamentalement différent. Le défi qui consiste à faire en sorte que nous puissions continuer, à l'avenir, d'assurer efficacement une véritable sécurité.

Face à ces défis, votre aide sera cruciale. Pour encourager et aider les gouvernements à prendre et à mettre en œuvre des décisions audacieuses. Pour garantir que les ressources nécessaires seront mises à la disposition de l'OTAN afin qu'elle puisse accomplir sa mission. Et pour contribuer à promouvoir davantage de compréhension et de soutien en faveur de notre Alliance au sein de l'opinion publique.

Depuis de nombreuses années, l'OTAN a pu compter sur un soutien fort de la part des parlements de ses pays membres, et en particulier de la présente Assemblée parlementaire. J'espère, et je suis convaincu que nous pourrons continuer de compter sur ce soutien à l'avenir.

L'OTAN est l'alliance de défense qui a le mieux réussi au monde. Depuis plus de 60 ans, l'OTAN garantit la sécurité de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Et depuis plus de 60 ans, cette Alliance sauvegarde les principes fondamentaux sur lesquels sont fondées nos sociétés : la liberté individuelle, la démocratie et l'état de droit.

Il est de notre devoir, aujourd'hui, de veiller à ce que l'OTAN reste aussi solide et performante au XXIe siècle qu'elle ne l'a été par le passé.

De veiller à ce que l'OTAN soit prête à affronter les nouvelles menaces pour la sécurité.

Et de veiller à ce que l'OTAN tisse un lien plus solide que jamais entre l'Europe et l'Amérique du Nord.

Je vous remercie.