L'OTAN version 3.0 – une Alliance pour le XXIe siècle

  • 31 Oct. 2012 -
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  • Mis à jour le: 12 Nov. 2012 13:51

Le secrétaire général délégué de l’OTAN, l'ambassadeur Alexander Vershbow, s'est exprimé de vive voix le mercredi 31 octobre, devant une salle comble réunissant de jeunes professionnels, sur les défis fondamentaux auxquels l'OTAN est confrontée et sur son propre rôle au sein de l'Organisation.

« C'est l'occasion de mettre en exergue l'extraordinaire capacité de l'OTAN de se réinventer depuis la fin de la Guerre froide », a déclaré l'ambassadeur Vershbow, s'adressant à 60 membres de la plate‑forme Young Professionals in Foreign Policy (YPFP) Brussels, organisatrice de la soirée, qui se déroulait dans les locaux de Carnegie Europe.

« Dans la foulée des sommets de Lisbonne et de Chicago, nous voilà partis pour l'OTAN version 3.0 – une Alliance dotée de capacités plus fortes et de partenariats plus forts dans le monde entier pour faire face à l'éventail des défis du XXIe siècle », a‑t‑il ajouté.

Un dialogue avec de jeunes dirigeants

L'allocution du secrétaire général délégué, axée sur sa longue carrière en tant que diplomate des États‑Unis et sur son rôle à l'OTAN, constituait l'édition d'octobre des débats mensuels organisés par l'YPFP avec de hauts représentants. Cette allocution s'inscrivait dans le prolongement de divers ateliers et soirées de débat conduits par une personnalité de haut niveau de l'Alliance en vue de développer les compétences et les connaissances de la génération montante de dirigeants.

« Les débats mensuels de l'YPFP donnent à nos membres l'occasion de dialoguer avec les plus éminents représentants diplomatiques en Europe, et d'ainsi tirer parti de leurs connaissances et de leur expérience », explique David Henry Doyle, directeur exécutif d'YPFP Brussels.

« L'OTAN fait un travail remarquable avec la génération montante – l'institution a bien compris que notre principal atout face à l'évolution des menaces est notre capital humain », ajoute‑t‑il.

Une autre OTAN

Dans le prolongement des travaux fixés par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Chicago en mai, l'Alliance s'efforce de relever divers défis. L'OTAN s'emploie notamment à transférer la responsabilité de la sécurité en Afghanistan aux forces de sécurité nationales afghanes, et à planifier une mission de formation pour l'après‑2014. Au niveau national, tous les pays de l'Alliance sont confrontés à la crise financière mondiale, ce qui accentue encore la nécessité d'une coopération multinationale.

« L'OTAN ne fonctionne pas en vase clos et ne le peut pas ; c'est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour édifier de nouveaux partenariats et renforcer les anciens dans le monde entier. C'est tout cela, l'OTAN version 3.0 », explique l'ambassadeur Vershbow.

« Les menaces qui pèsent sur la sécurité du monde globalisé d'aujourd'hui sont très différentes de celles qui prévalaient au moment de la création de l'OTAN. La cybersécurité, le terrorisme international, les défis liés à l'environnement et même l'instabilité financière sont autant d'aspects du nouvel environnement de sécurité qui imposent aux jeunes dirigeants et aux institutions de travailler ensemble », ajoute M. Doyle.

Un partage d'expérience

Pour relever efficacement ces défis, nous devons nous rappeler les enseignements du passé et apprendre des personnes qui ont déjà accumulé une longue expérience, explique M. Doyle, qui ajoute que, par rapport aux générations précédentes, la génération de l'après-Guerre froide a atteint l'âge adulte dans des conditions très différentes, ce qui lui a insufflé un dynamisme nouveau.

« Moi qui, jusque récemment, me considérais comme un « jeune » professionnel, j'ai toujours apprécié l'occasion de partager une partie de l'expérience et des enseignements que j'ai accumulés pendant plus de 35 années de travail pratique dans le milieu de la sécurité internationale », déclare l'ambassadeur Vershbow.

« J'espère que ce débat incitera les participants à mesurer l'importance constante de l'OTAN pour la sécurité transatlantique ainsi que la nécessité durable d'une Europe active et tournée vers l'extérieur, en dépit de la crise financière qui nous mobilise actuellement », fait‑il valoir. Il ajoute qu'il est important de donner aux jeunes professionnels la confiance dont ils ont besoin pour présenter des idées de nature à répondre aux défis du XXIe siècle.