Les CEMD de l’OTAN se penchent sur le rôle de l’OTAN en Afghanistan après 2014
Au cours de la conférence du Comité (CM) de l’OTAN qu’ils ont tenue à Sibiu, en Roumanie, les 28 chefs d’état-major de la défense (CEMD) de l’OTAN ont axé leurs discussions sur le plan stratégique de l’OTAN pour l’Afghanistan (NSPA), entériné par les chefs d’État et de gouvernement lors du sommet de Chicago en mai dernier. Le plan définit les bases de l’engagement dirigé par l’OTAN dans le pays au terme de la mission de la FIAS.
Comme cela a été décidé à Chicago, l’OTAN mène en ce moment la planification initiale d’une nouvelle mission qui visera à former, à conseiller et à aider les forces de sécurité nationales afghanes (ANSF). Les CEMD de l’OTAN ont discuté du plan d’engagement pour l’Afghanistan après 2014, qui constituera la contribution à l’avis militaire nécessaire pour que le Conseil de l’Atlantique Nord puisse poursuivre et approfondir les activités de planification.
L’amiral Jim Stavridis, commandant suprême des forces alliées en Europe, qui est chargé des opérations de l’OTAN, et le général John Allen, commandant de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), ont échangé leurs points de vue pour fixer le cadre des débats. Les CEMD ont été informés que les forces afghanes devenaient plus fortes et gagnaient en confiance, et qu’elles prenaient véritablement les choses en main. Dans quelques semaines, leur effectif sera au complet, avec 352 000 hommes ; elles sont en passe d’assurer la sécurité des trois quarts de la population. Toutes les provinces participent à ce processus. Pour l’heure, 80 % des attaques des insurgés ont lieu dans des zones où vivent 20 % de la population, et ces attaques sont en grande partie une réaction aux opérations menées par la FIAS et par les forces de sécurité afghanes.
Le général Bartels, Président du Comité militaire de l’OTAN, a déclaré au terme de la réunion : « Au cours des 27 prochains mois, nous continuerons à former et à soutenir les forces afghanes afin qu’elles puissent assurer la sécurité de leur propre pays à la fin de 2014. Il reste encore de rudes combats à mener et donc, des défis à relever et des revers à essuyer – il ne fait toutefois aucun doute que des progrès importants sont été accomplis pour aider l’Afghanistan à progresser en tant que nation. La nouvelle mission de l’OTAN ne sera pas un prolongement de la FIAS sous un autre nom ; elle sera destinée à s’assurer que les Afghans disposent des moyens de faire le travail et non pas à ce que ce soit l’OTAN qui s’en charge pour eux. »