Le navire de l'OTAN « Rotterdam » met fin au détournement d'un bateau

  • 13 Aug. 2012 -
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  • Mis à jour le: 16 Aug. 2012 17:09

Le 13 août 2012, l'équipe d'arraisonnement armée du navire néerlandais HNLMS Rotterdam a libéré un bateau qui avait été détourné dans le Golfe d'Aden, et capturé six pirates présumés.

Ce succès a été rendu possible par l'emploi conjoint de navires et d'aéronefs de patrouille de l'OTAN et de l'Union européenne.

Le HNLMS Rotterdam est le vaisseau amiral de l'opération de lutte contre la piraterie Ocean Shield menée par l'OTAN.

La recherche initiale du navire des pirates présumés avait débuté le 8 août, lorsque les autorités portuaires locales du Puntland ont fait état du possible détournement d'un boutre - un petit voilier arabe traditionnel. Le boutre a été localisé deux jours plus tard par le Lafayette, navire de l'Union européenne. Une fois montée à bord, l'équipe a découvert que les pirates présumés étaient partis sur un autre bateau, le Bourhan Nour, qui a ensuite été localisé par une autre unité de la force navale de l'Union européenne, la frégate allemande Sachsen.

Les informations fournies par le renseignement naval semblaient indiquer que le boutre détourné faisait route vers l'est de la Somalie, pour rejoindre d'autres pirates. Les forces de l’OTAN et de l'Union européenne ont décidé de tendre un piège afin de supprimer cette menace pour le commerce maritime international.

« Le piège s'est refermé sur eux », explique le capitaine Huub Hulsker, commandant du HNLMS Rotterdam. « La situation était claire : après des sommations formelles et deux tirs de semonce, les pirates se sont rendus. L'équipe d'arraisonnement est montée à bord, elle a repris le contrôle du bateau en vingt minutes et séparé les pirates de l'équipage - reconnaissant - du boutre. Un équipage reconnaissant, une première action impressionnante de toute mon équipe dès le début de mon déploiement, et six pirates présumés détenus à bord, en attendant qu'une décision sur leur sort soit prise - c'est un résultat probant ».

Le contre-amiral Ben Bekkering, commandant de la mission OTAN de lutte contre la piraterie, a ajouté : « il est clair que les pirates subissent une pression croissante. S'ils parviennent à gagner la haute mer, ils ont de plus en plus de difficultés à passer inaperçus et à trouver des occasions pour attaquer des navires marchands. Cette situation est le résultat d'un large effort international et d'une coordination efficace entre de nombreux participants. Dans le cas présent, l'OTAN et l'Union européenne ont collaboré étroitement. Le Rotterdam a pu mettre fin au détournement grâce à tout le travail d'équipe effectué en amont ».

Les unités de l'opération Ocean Shield de l'OTAN coopèrent étroitement avec d'autres unités navales, y compris les forces maritimes menées par les États-Unis, les forces navales de l'Union européenne et les acteurs nationaux luttant contre la menace de la piraterie dans la région, ce qui a contribué à réduire de plus de moitié le nombre d'actes de piraterie par rapport à l'année dernière, selon le Bureau maritime international.