Déclaration de la porte parole de l'OTAN sur le rapport de Human Rights Watch

  • 14 May. 2012 -
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  • Communiqué de presse (2012) 075
  • Issued on 14 May. 2012
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  • Mis à jour le: 16 May. 2012 10:57

L'OTAN a mené la campagne en Libye avec des précautions et une précision sans précédent, et selon des normes supérieures à celles exigées par le droit humanitaire international. La mission a été pleinement conforme au mandat de l'ONU, et elle a permis de sauver d'innombrables vies.

NATO flag flying at NATO Headquarters Brussels.

L'OTAN a tout mis en œuvre pour réduire autant que possible le risque pour les civils, mais dans une campagne militaire complexe, le risque zéro n'existe pas. Nous déplorons profondément toute perte civile dont l'OTAN pourrait être responsable.

L'OTAN n'avait pas de troupes au sol pendant l'opération et n'avait pas reçu de mandat pour mener des activités en Libye après la fin de l'opération. Les autorités libyennes ont informé le Conseil de sécurité de l'ONU de leurs efforts visant à examiner les incidents ayant touché des civils. Nous avons clairement indiqué aux autorités libyennes que nous étions prêts à appuyer leurs efforts pour analyser des événements particuliers.

L'OTAN a examiné chacune des allégations de dommage aux civils. Nous avons examiné toutes les informations dont nous disposions en tant qu'organisation et avons confirmé que les cibles spécifiques frappées par l'OTAN étaient des cibles militaires légitimes. Les différents pays de l'Alliance poursuivent actuellement l'analyse de certaines allégations d'incidents.

C'était la toute première fois qu'une campagne aérienne utilisait exclusivement des munitions à guidage de précision. L'OTAN a abordé chacune des décisions concernant le ciblage avec une prudence extraordinaire. Nous disposions de renseignements fiables et d'un processus très strict de choix des cibles. Le jour de la semaine, le moment du jour ou de la nuit, et parfois même la direction des attaques sont autant d'éléments qui ont été soigneusement pris en considération pour que la probabilité de faire des victimes civiles soit aussi réduite que possible. Nous avons effectué 9 700 missions de frappe et largué plus de 7 700 bombes de précision, mais aucune cible n'a été approuvée ou frappée s'il y avait des raisons de croire que des civils seraient mis en danger. Dans la mesure du possible, nous avons fait usage des armes les moins puissantes afin d'éviter de faire des victimes ou des dommages inutiles. Dans certains cas, des spécialistes ont visionné et analysé pas moins de 50 heures d'observations effectuées en vol avant qu'une frappe soit autorisée. Des centaines de frappes envisagées ont été annulées au dernier moment en raison de la présence possible de civils. Les forces et les installations militaires n'ont été frappées que si elles jouaient un rôle direct dans l'organisation ou la facilitation d'attaques contre des civils. Les troupes qui ne constituaient pas une menace pour les civils n'ont pas été prises pour cible.

L'été dernier, il est avéré que la situation sur le terrain en Libye était très mouvante. Pour s'assurer un avantage tactique, le régime de Kadhafi a régulièrement utilisé des infrastructures civiles – y compris des mosquées et des hôpitaux – plutôt que militaires pour conduire ses opérations militaires. Souvent, pendant cette période, les forces du régime opéraient sans uniforme et dans des véhicules civils.

Tout au long de l'opération, l'OTAN a tenu le Conseil de sécurité de l'ONU informé de façon détaillée et régulière. De plus, l'OTAN a coopéré pleinement avec la Commission internationale d'enquête sur la Libye (ICIL) et lui a remis de très nombreuses informations, dont un grand nombre ont dû être déclassifiées pour démontrer que chaque cible frappée était une cible militaire légitime (voir encadré à droite).