Stage sur le développement de l'intégrité pour les responsables dans le secteur de la défense - Un participant marocain raconte

  • 07 Nov. 2011 - 11 Nov. 2011
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  • Mis à jour le: 05 Dec. 2011 13:11

M. Abdesselam Aboudrar, président de l'Instance centrale de prévention de la corruption (Maroc), est l'un des 30 experts de pays de l'OTAN et de pays partenaires à avoir participé au stage sur « le développement de l'intégrité pour les responsables dans le secteur de la défense » organisé à l'École de l'OTAN située à Oberammergau (Allemagne).

Du 7 au 11 novembre 2011, le stage a rassemblé des participants ayant un intérêt commun pour le renforcement des bases en matière d'encadrement, d'intégrité, de bonne gouvernance et de gestion dans les secteurs de la défense et de la sécurité. Les participants ont pu échanger des informations sur les expériences, les défis et les meilleures pratiques, le but étant d'améliorer le professionnalisme. De nombreux pays étaient représentés : Arménie, République tchèque, France, Norvège, Pologne, Portugal, Russie, Ukraine et Royaume‑Uni.

M. Aboudrar a entendu parler pour la première fois de l'initiative OTAN pour le renforcement de l'intégrité dans les secteurs de la défense et de la sécurité lors d'une conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption qui a eu lieu fin octobre à Marrakech. C'est à cette occasion qu'il a rencontré des représentants de l'OTAN, l'ambassadeur Jan Lucas van Hoorn et Mme Susan Pond, en charge de cette initiative. Désireux d'en savoir plus, M. Aboudrar a alors décidé de participer au stage.

« Ce stage apporte de nombreuses informations sur les questions qui m'intéressent », déclare M. Aboudrar, qui ajoute : « Il présente les meilleures pratiques et permet de s'informer utilement sur de multiples aspects en rapport avec la corruption, comme l'éthique, l'intégrité, la redevabilité et la transparence ».

De retour au Maroc, M. Aboudrar compte faire des propositions pour que le ministère de la Défense renforce la sensibilisation au risque de corruption dans les secteurs de la défense et de la sécurité et étudie les moyens de prévenir la corruption et de développer l'intégrité.

M. Aboudrar a été particulièrement intéressé par la formule choisie pour le stage, et notamment par la diversité des pays représentés (OTAN et partenaires), des profils des participants et des méthodes de travail.

« Le Maroc est un pays qui croit beaucoup à la coopération, bilatérale ou multilatérale, et cela comprend une plus grande coopération avec l'OTAN. » déclare-t-il. « La lutte contre la corruption occupe désormais une place importante dans l'agenda du Maroc et dans celui d'autres pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Nous pouvons aider d'autres pays, et aussi apprendre d'eux. Cette question est appelée à devenir un important domaine de coopération. Les efforts pour développer l'intégrité dans les secteurs de la défense et de la sécurité renforcent la crédibilité du processus général de lutte contre la corruption et de développement de l'intégrité. Car, quand on touche à des questions sensibles, les gens comprennent qu'il faut prendre cela au sérieux, et cela donne de la crédibilité au processus de renforcement de l'intégrité dans le pays tout entier. »