Le Conseil OTAN-Russie va de l’avant à Sotchi
À l’occasion de la réunion qui s’est tenue sur invitation des autorités russes à Sotchi (Russie), le 4 juillet 2011, les vingt-neuf pays du Conseil OTAN-Russie (COR) ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la coopération dans le domaine de la défense antimissile ainsi que dans d’autres domaines de sécurité présentant un intérêt commun.
Dans le cadre du dialogue politique qui se renforce entre l’OTAN et la Russie, les ambassadeurs des vingt-neuf pays membres du COR ont tenu des sessions informelles présidées par le secrétaire général de l’OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, auxquelles ont participé le ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergeï Lavrov, et le ministre adjoint de la Défense, M. Anatoly Antonov.
« Aujourd’hui, nous avons réaffirmé notre détermination à poursuivre la coopération dans le domaine de la défense antimissile au sein du Conseil OTAN-Russie » a déclaré M. Rasmussen après la réunion. « Compte tenu de son importance et parce que nous avons tous à gagner d’une coopération, nous sommes déterminés à maintenir le dialogue et à poursuivre nos travaux. »
Les thèmes abordés ont porté sur toute la gamme des activités du COR, y compris la coopération pratique en matière de lutte contre le terrorisme, l’Afghanistan, la réforme du secteur de la défense, les interactions entre militaires, et la défense antimissile. Les ambassadeurs ont également rencontré le vice-premier ministre, M. Dmitry Kozak, qui a fait un exposé sur la préparation des Jeux olympiques d’hiver, qui se tiendront à Sotchi en 2014.
Les membres du COR ont également débattu de l’opération menée par l’OTAN pour faire respecter les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU en Libye.
L’après-midi, le secrétaire général a eu un entretien avec le président de la Fédération de Russie, M. Dmitry Medvedev. Le président Medvedev a ensuite participé à un débat avec tous les ambassadeurs du COR.
Au cours d’une conférence de presse tenue conjointement avec M. Lavrov après la réunion, le secrétaire général a qualifié l’échange de vues avec le président Medvedev de « franc, amical et fructueux, dans l’esprit du sommet de Lisbonne, auquel le président russe a participé en novembre dernier ».
Il a également souligné que les débats menés à Sotchi étaient axés sur les « défis essentiels auxquels doivent faire face la Russie et l’OTAN tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs territoires », allant du terrorisme à la réforme des secteurs de sécurité en passant par la défense antimissile.
Le secrétaire général a insisté sur le fait que l’OTAN « n’est pas un concurrent, mais un partenaire auquel la Russie peut faire confiance », car « dans un monde incertain, l’OTAN assure la sécurité, la stabilité et la sûreté – non seulement de ses pays membres, mais aussi des pays voisins ».
M. Rasmussen, accompagné du président Medvedev, a également rencontré le président sud-africain, M. Zuma.
Au cours de la conférence de presse, M. Rasmussen a souligné que l’OTAN assurait la sécurité, la stabilité et la sûreté des Alliés et des pays voisins.
Il a souligné que « la mission de l’OTAN en Libye est pleinement justifiée ».
Le secrétaire général a ajouté que « cette opération est une nécessité. Si l'OTAN n'était pas intervenue, le nombre de morts aurait été bien plus important comme Kadhafi en avait proféré la menace et continue de le faire. Cette opération s’appuie sur une base juridique solide. Notre mandat repose sur la résolution historique du Conseil de sécurité des Nations Unies – et nous respectons pleinement ce mandat. Nous menons nos opérations avec la plus grande précaution, et nous n’avons pas l’intention d’envoyer des troupes sur le terrain ».
« Cette opération bénéficie d'un soutien régional solide. Plusieurs des partenaires contribuant à la mission à nos côtés sont en effet des pays de la région. Nous appuyons tous les efforts régionaux et internationaux menés pour trouver une solution politique tenant compte des aspirations légitimes du peuple libyen. En cela, nous sommes pleinement en accord avec la Russie » a précisé M. Rasmussen.
Pour conclure, il a indiqué que « plus tôt dans la journée, j’ai discuté de ce point avec le président Medvedev et le président Zuma. Je pense que cette rencontre est venue à point nommé car elle nous a permis de procéder à un échange de vues ».