L'OTAN attaque la marine libyenne à Tripoli, Al Khums et Syrte
NAPLES – Les moyens aériens de l'OTAN et de la coalition ont poursuivi dans la nuit leurs frappes aériennes de précision contre les forces fidèles au régime du colonel Kadhafi, en lançant une attaque coordonnée sur les ports de Tripoli, Al Khums et Syrte.
Au cours de la nuit, des appareils de l'OTAN ont bombardé des bateaux de guerre pro-Kadhafi et ont coulé huit d'entre eux.
«Toutes les cibles de l'OTAN sont de nature militaire et sont directement liées aux attaques systématiques lancées par le régime du colonel Kadhafi contre la population libyenne », a déclaré le contre-amiral Russell Harding, commandant adjoint de l'opération UNIFIED PROTECTOR. « Compte tenu de l'utilisation croissante de moyens navals, l'OTAN n'a eu d'autre choix que de mener une action décisive pour protéger la population civile de Libye et les forces OTAN en mer, » a-t-il ajouté.
Nous constatons depuis plusieurs semaines le recours par les forces maritimes pro-Kadhafi au mouillage de mines sans discrimination et une escalade dans l'emploi de la force. Ces opérations ont directement désorganisé l'acheminement de l'aide humanitaire dont le pays a cruellement besoin et mis en danger les forces de l'OTAN. Cette évolution de la tactique pro-Kadhafi a également démontré une intention claire d'attaquer les forces de l'OTAN.
Hier soir, l'OTAN a résolument mis en œuvre des réponses soigneusement planifiées et coordonnées afin de démontrer sa volonté de protéger la population civile de Libye, en ayant recours à la force de façon appropriée et proportionnée. « Tous les navires visés hier soir étaient des bâtiments de guerre sans aucune fonction civile, » a déclaré le contre-amiral Harding.
Le 29 avril, les forces pro-Kadhafi ont utilisé les moyens maritimes du régime pour miner l'entrée du port de Misrata. À trois autres reprises, des moyens maritimes pro-Kadhafi ont été interceptés par des navires OTAN. Au cours d'un incident, l'OTAN a intercepté un navire piégé, ce qui l'a amenée à découvrir puis à détruire une tonne d'explosifs en mer.
Depuis le début de la mission de l'OTAN, nous avons demandé de façon énergique et proactive aux forces loyales au colonel Kadhafi de déposer les armes. Nous avons dit que nous souhaitions qu'elles s'éloignent des équipements militaires, installations militaires et moyens maritimes.
L'OTAN s'est constamment adaptée à l'évolution rapide et dynamique de la situation en Libye et en mer. Nous menons une campagne complexe, dans le cadre du mandat donné par le Conseil de sécurité de l'ONU dans ses résolutions 1970 et 1973. Ce mandat constitue le fondement juridique autorisant à prendre toutes mesures nécessaires pour protéger la population civile de Libye.