L'OTAN maintiendra un tempo opérationnel élevé en Libye aussi longtemps qu'il le faudra
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN et des six partenaires d'opération qui apportent leur contribution à l'opération Unified Protector se sont réunis aujourd'hui à Berlin où ils ont réaffirmé leur détermination sans faille à faire respecter les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU pour le soutien du peuple libyen et la protection de ses droits et de ses « aspirations légitimes ».
À la conférence de presse qu'il a donnée après la réunion des ministres, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré : « Nous sommes tous d'accord : il est de notre responsabilité de protéger la population civile libyenne contre les agissements d'un dictateur brutal. Les Nations Unies ont donné un mandat clair dans ce sens. Le peuple libyen en a désespérément besoin. Et nous sommes déterminés à mener cette tâche à bien. Car nous ne resterons pas les bras croisés à regarder un régime discrédité agresser son propre peuple avec des chars, des roquettes et des tireurs embusqués ».
Les ministres se sont félicités du résultat des travaux du Groupe de contact réuni hier à Doha, et ils ont soutenu pleinement l'appel lancé à Kadhafi de « quitter le pouvoir » : « Par leur refus catégorique et répété de respecter les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité ». Insistant sur le fait qu'il ne pourrait y avoir de solution purement militaire à la crise actuelle, les ministres ont réaffirmé qu'ils soutenaient vivement le développement d'une solution politique, ainsi que le maintien « de la souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Libye ».
L'OTAN, qui dirige l'opération Unified Protector depuis le 31 mars 2011, maintient un tempo opérationnel élevé, tant en mer que dans les airs. M. Rasmussen a réitéré l'engagement pris, déclarant : « Nous continuerons jusqu'à ce que toutes les attaques et les menaces contre les populations et les zones civiles aient cessé. Nous continuerons jusqu'à ce que le régime ait retiré des zones peuplées de civils toutes ses forces - y compris ses tireurs embusqués et ses mercenaires - et les ait ramenées dans leurs casernes. Et jusqu'à la mise en place d'un cessez-le-feu crédible et vérifiable, ouvrant la voie à une véritable transition politique, dans le respect des aspirations légitimes du peuple libyen. »