Des experts nationaux décident de coopérer plus étroitement pour lutter contre les EEI
Réunis à Bruxelles du 2 au 4 mars, les pays de l’OTAN ont recensé un certain nombre de domaines spécifiques dans lesquels des groupes de pays pourraient organiser ensemble acquisitions, formation et recherche de manière à lutter contre la menace constante des EEI, cause principale de la mort de soldats de l’OTAN.
Les participants ont dressé une liste de 47 domaines dans lesquels une approche multinationale permettra de réduire les coûts, et d’accroître l’efficacité et l’efficience.
Les domaines envisagés vont de l’acquisition conjointe de matériels tels que des brouilleurs à utiliser dans la lutte contre les EEI télécommandés et des capteurs permettant d’assurer le contrôle d’accès au développement et aux essais conjoints de nouvelles technologies, à l’établissement de normes communes et à la coopération en matière de formation.
« Déjouer la menace des EEI dans les conflits en cours et à venir revêt une importance critique pour l’Alliance. Nous devons nous concentrer sur la recherche de possibilités de coopération multinationale, qui est une étape importante s’agissant de relever le défi des EEI selon un bon rapport coût-efficacité et en temps utile, » a déclaré le secrétaire général adjoint Armements, Richard Froh, dans son allocution d’ouverture de l’atelier.
La taille des « paquets » est ajustable et souple, ce qui permet à tous les pays d’axer leurs efforts sur un domaine d’intérêt particulier et écarte la nécessité d’adopter des solutions passe-partout.
‘La défense intelligente’ en action
La réunion, tenue dans le cadre du plan d’action de l’Alliance pour la lutte contre les EEI, était organisée par la Division Investissement de défense de l’OTAN et coprésidée par l’Agence des C3 de l’OTAN (NC3A).
De nombreux projets potentiels pourraient être mis en chantier en 2011-2012; d’autres concernent des activités de recherche et développement de capacités du futur.
Cette activité fait suite à un atelier organisé par la NC3A en novembre 2010, qui a permis de recenser un certain nombre de domaines dans lesquels les pays pourraient tirer parti d’une plus grande coopération multinationale.
« Nous ne pouvons pas assurer notre sécurité uniquement en y consacrant plus d’argent tous simplement parce que l’argent fait défaut. Nous devons adopter une nouvelle approche : la défense intelligente – à savoir, assurer une plus grande sécurité en y consacrant moins d’argent et en travaillant ensemble de manière plus souple, » a déclaré M. Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, dans un discours politique clé qu’il a prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, appelant de ses vœux une coopération multinationale en matière de défense.
Participaient à cette réunion plus de 50 experts de 16 pays qui ont fait partager leur expérience directe, ainsi que des experts de l’équipe spéciale chargée de la lutte contre les EEI pour l’OTAN, dirigée par le commandement allié Transformation. Les directeurs nationaux des armements examineront les conclusions de l’atelier lors de la réunion qu’ils tiendront le 7 avril au siège de l’OTAN, le but étant d’élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre de la défense intelligente.