Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN examinent le nouveau concept stratégique

  • 22 Apr. 2010 -
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  • Mis à jour le: 23 Apr. 2010 14:29

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’OTAN, réunis aujourd’hui à Tallinn, ont examiné les solutions pour moderniser l’Alliance, et ils ont tenu un débat sur le nouveau concept stratégique, le document qui doit façonner et guider l’Alliance au cours de la prochaine décennie.

Les ministres ont estimé que le nouveau concept devait réaffirmer les fondements essentiels et immuables de l’OTAN que sont, d’une part, le lien politique entre l’Europe et l’Amérique du Nord et, d’autre part, l’engagement à se défendre mutuellement contre d'éventuelles attaques.

Ils sont également convenus que le concept stratégique devait être actualisé pour tenir compte de la situation actuelle : en effet, l’OTAN est aujourd’hui engagée dans des domaines dont il n’aurait jamais été question en 1999, qu’il s’agisse par exemple de l’Afghanistan ou du cyberespace. Le nouveau concept stratégique doit également ouvrir la voie aux futurs rôles, missions, capacités et partenariats.

Le groupe d’experts dirigé par Madeleine Albright présentera en mai au secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, un rapport qui doit servir de référence pour les discussions entre les pays.

Les chefs d’État et de gouvernement  des pays membres de l’OTAN doivent approuver le nouveau concept stratégique en novembre, lors du sommet de Lisbonne.

Les ministres des Affaires étrangères réunis dans la capitale estonienne ont aussi étudié les moyens de moderniser l’OTAN, à tous les niveaux. Le secrétaire général a présenté aux ministres un certain nombre d’idées pour entreprendre des réformes profondes, pour lesquelles il a reçu un fort soutien.

Au cours du dîner, les ministres se pencheront sur les questions nucléaires et la défense antimissile.

L’OTAN étudiera comment elle peut aller de l’avant en ce qui concerne son dispositif nucléaire, dans le contexte du concept stratégique.

Selon le secrétaire général, dans un monde où il existe des armes nucléaires, l’OTAN doit posséder un moyen de dissuasion crédible, efficace et géré en toute sécurité. Cependant, l’Alliance doit aussi faire son possible en faveur de la maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération.

Les ministres examineront des questions liées à la défense antimissile telles que les coûts, ou le commandement et le contrôle, et étudieront les moyens d’engager un dialogue avec la Russie à ce sujet « pour le bien de la sécurité de l’Europe et de son unité politique », a précisé le secrétaire général.

Au sommet de Lisbonne, en novembre, les pays membres de l’OTAN décideront s’ils adoptent la défense antimissile de l’Alliance comme nouvelle mission de l’OTAN.