La solidarité, atout maître de l’OTAN selon le secrétaire général
Le 22 avril, le secrétaire général, M. Anders Fogh Rasmussen, a prononcé un discours d’ouverture au Nordic Hotel Forum à Tallinn (Estonie). Ce discours intitulé « La solidarité de l’Alliance au XXIe siècle » a été donné juste avant le début de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN. Par le passé, a déclaré le secrétaire général, la solidarité a permis à l’OTAN de s’imposer pendant la Guerre froide et de rétablir la stabilité dans les Balkans, et elle continue d’être un élément essentiel de l’Alliance aujourd’hui.
Le secrétaire général a cité trois exemples qui montrent bien la solidarité qui existe entre les Alliés ; en premier lieu leur « engagement indéfectible en faveur de la défense territoriale ». Mais il a précisé que, s’ils veulent réussir à défendre leurs territoires et leurs citoyens, les Alliés ont besoin de plusieurs choses, et notamment les « capacités militaires appropriées », une présence visible de l’OTAN sur l’ensemble du territoire de l’Alliance et « une dissuasion nucléaire crédible ».
« De nos jours, les menaces peuvent prendre naissance bien loin de nos frontières, et être néanmoins capables de frapper chez nous, » a dit le secrétaire général pour présenter l’exemple suivant. « C’est là le deuxième domaine où l’OTAN apporte la solidarité aujourd’hui, en répondant à ces menaces loin de nos frontières. Et nulle part ailleurs qu’en Afghanistan cette motivation commune n’est aussi forte et visible. »
« Tous les Alliés sans exception - comme de nombreux pays partenaires - contribuent activement à la mission que nous menons sous mandat des Nations Unies, » a-t-il ajouté. Il faut cependant des moyens supplémentaires pour former les soldats et les policiers en Afghanistan, et transférer progressivement aux Afghans de plus grandes responsabilités pour la sécurité de leur pays.
Le financement commun et les solutions collectives sont le troisième exemple évoqué par M. Fogh Rasmussen pour montrer la solidarité des Alliés, mais c’est un domaine dans lequel ils pourraient faire mieux encore.
Un accroissement du financement commun pourrait permettre aux Alliés qui ont des soldats et du matériel de participer à une opération même s’ils n’ont pas de fonds suffisants pour déployer ces moyens sur le théâtre, a-t-il déclaré. Cela donnerait aussi la possibilité à certains Alliés de ne pas participer à une mission et permettrait aux petits pays de l’Alliance de se procurer et d’exploiter des capacités militaires qu’ils ne sont pas en mesure d’acquérir seuls, car elles sont trop coûteuses.
Dans sa conclusion, le secrétaire général a souligné l’importance du nouveau concept stratégique de l’OTAN, qui, lorsqu’il aura été approuvé par tous les Alliés en novembre, servira de guide à l’OTAN pour ses engagements futurs et lui permettra de mieux faire face aux nouveaux défis.