Kosovo

  • 30 Jun. 1999 -
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  • Mis à jour le: 06 Nov. 2008 00:41

Des troupes continuent d'arriver au Kosovo déchiré par la guerre pour se joindre à la force de maintien de la paix dirigée par l'OTAN. Les unités de la KFOR poursuivent leurs patrouilles à un rythme soutenu et maintiennent ouvertement une présence militaire, ce qui commence à produire des résultats. A Pristina, des ouvriers d'origine serbe comme albanaise sont venus reprendre leur travail à la centrale électrique et, en général, on a signalé peu de troubles au Kosovo récemment.

La KFOR continue d'établir un environnement sûr et d'appuyer la Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK) chargée d'assurer l'administration intérimaire, que dirige depuis peu le Secrétaire d'Etat français à la santé, M. Bernard Kouchner.

La coopération étroite entre la MINUK et la KFOR s'est traduite récemment par la nomination de juges et de procureurs devant lesquels devront comparaître les personnes actuellement détenues par la KFOR. Conformément à la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies, il incombe à la KFOR d'assurer le maintien de la sécurité et de l'ordre publics au Kosovo, jusqu'à ce que la MINUK puisse s'en charger.

La KFOR confirme que tous les grands axes de circulation sont sûrs et que le principal camp de réfugiés de Kukes est désormais vide. La situation humanitaire s'améliore et la vie est pratiquement normale dans les villes. Afin de contribuer à la démilitarisation de l'UCK, 8 000 tenues civiles ont été commandées pour remplacer les uniformes de ceux qui n'ont pas d'autres vêtements.

Toutefois, à mesure que la situation se stabilise, les organisations internationales découvrent sur place des preuves de la destruction systématique et planifiée des maisons et des récoltes des Albanais du Kosovo. Plusieurs charniers ont été mis au jour, révélant l'étendue des atrocités commises par le régime du président Milosevic.