L’OTAN et l’industrie œuvrent ensemble au renforcement de la surveillance maritime
Les 16 et 17 avril 2024, plus de 200 représentants de l’industrie et d’organismes publics se sont réunis au siège de l'OTAN pour examiner les défis les plus urgents dans le milieu maritime. Ils ont réfléchi à ce que l’industrie pouvait faire de plus pour aider l’OTAN à tirer parti des technologies émergentes et des technologies de rupture face à des problèmes opérationnels.
Le symposium avec l’industrie sur l’océan numérique avait principalement pour but de déterminer comment l’OTAN pourrait développer sa vision, sa perception et son action afin de mieux protéger les lignes de communication maritimes, qui sont essentielles pour la sécurité de la zone euro-atlantique. Les débats se sont tenus dans le cadre de l’initiative « océan numérique » de l’OTAN, qui vise à protéger les infrastructures sous-marines critiques en recourant à la technologie pour fournir durablement des moyens de surveillance maritime et des capacités novatrices de lutte anti-sous-marine.
L’initiative « océan numérique » a été lancée en 2023 afin d’aider l’OTAN à avoir une meilleure connaissance de la situation maritime, depuis le fond des mers jusqu’à l’espace. L’objectif est de renforcer la connaissance qu’ont les pays de l’Alliance du milieu maritime en améliorant la coordination entre les capacités nationales et celles de l’Alliance employées pour la surveillance maritime, c’est-à-dire, entre autres, des satellites et des systèmes autonomes opérant sous l’eau, en surface et au-dessus de la surface.
La technologie est essentielle pour accroître l’efficacité des moyens maritimes des Alliés comme des partenaires, et elle peut aider ces pays à collaborer plus étroitement sur des problèmes opérationnels communs. Au-delà des capacités conventionnelles, les technologies de pointe peuvent permettre aux marines des pays de l’Alliance de répondre de façon plus rapide et efficiente à un large éventail de défis liés notamment à la sécurité des couloirs de navigation, des pipelines et des câbles sous-marins, ainsi qu’à la lutte contre la piraterie et les menaces découlant du changement climatique. Depuis une dizaine d'années, l’OTAN teste et intègre les dernières avancées technologiques de l’industrie et des milieux universitaires afin d’améliorer l'interopérabilité au travers d’exercices tels que REPMUS et Dynamic Messenger.
Au sommet de Vilnius, en 2023, les dirigeants des pays de l'OTAN ont décidé d’établir, au Commandement maritime allié (MARCOM, Royaume-Uni), le Centre maritime OTAN pour la sécurité des infrastructures sous-marines critiques, afin d’avoir une meilleure connaissance de la situation et de renforcer la dissuasion et la défense. Au début de l’année, l’OTAN avait également créé, au siège de l'Organisation, à Bruxelles, une cellule de coordination dédiée aux infrastructures sous-marines critiques afin d’améliorer le partage de l’information et l’échange de bonnes pratiques entre les Alliés, les partenaires et le secteur privé.