L’exercice phare de cyberdéfense de l'OTAN s’est achevé en Estonie
Du 27 novembre au 1er décembre, des spécialistes en cyberdéfense de pays membres et de pays partenaires de l’Alliance ont mis à l’épreuve leur capacité de protéger les réseaux et les infrastructures critiques contre des cybermenaces et des cyberattaques complexes et réalistes.
Cyber Coalition est l’exercice phare de l’OTAN dans le milieu cyber, et l’un des plus vastes au monde. L’édition 2023 a rassemblé plus de 1 300 spécialistes venus de 28 pays membres et de 7 pays partenaires de l’OTAN, ainsi que des représentants de l’Union européenne, du secteur privé et du monde universitaire. L’exercice s’est déroulé à la fois à Tallinn (Estonie) et à distance, dans les capitales et ailleurs.
« Cyber Coalition est unique en son genre dans la mesure où il s’agit du seul exercice cyber de l’OTAN qui ne soit pas une compétition. Tous les spécialistes en cyberdéfense travaillent de concert, et c’est cette collaboration qui nous rend plus forts et plus résilients face aux cybermenaces. Cette année, la coopération entre tous les participants a été exceptionnelle », a déclaré le capitaine de frégate Charles Elliott (marine des États-Unis), directeur de l'exercice.
Le scénario de l’exercice Cyber Coalition 2023 reposait sur des défis réalistes, notamment des attaques contre des infrastructures critiques telles que des sous-stations électriques, des réseaux énergétiques et des stations de traitement des eaux, ainsi que des attaques destinées à perturber des moyens de l’OTAN et des Alliés déployés en opération. Les objectifs étaient d’accroître la résilience de l’OTAN, des Alliés et des partenaires face aux cybermenaces, et de renforcer leur capacité de mener conjointement des cyberopérations.
Cyber Coalition offre également une occasion idéale de mener des expérimentations dans le cyberespace, à l’appui du renforcement capacitaire et de la transformation de l’OTAN dans le milieu cyber. Lors de l’édition 2023, le Commandement allié Transformation de l’OTAN a piloté trois expérimentations qui visaient à améliorer la sensibilisation à la cyberdéfense, le partage de l'information et l’exploitation automatisée des données, et à mieux protéger les missions militaires contre les cyberattaques.
Les 28 Alliés participants étaient l’Albanie, la Bulgarie, le Canada, la Croatie, la Tchéquie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Macédoine du Nord, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne, la Türkyie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Les 7 pays partenaires qui ont participé à l'exercice sont la Géorgie, l’Irlande, le Japon, la Corée du Sud, la Suède, la Suisse et l’Ukraine.