Le secrétaire général indique que « l’OTAN peut aider à bâtir un cyberespace sûr pour tous »
Ce jeudi (9 novembre 2023), le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a pris la parole à la première conférence annuelle de l’OTAN sur la cyberdéfense, qui se tenait à Berlin (Allemagne). Il a insisté sur l’importance de réunir des décideurs politiques, militaires et techniques de haut niveau issus des pays de l’Alliance. « L’OTAN est dans une position idéale pour partager l’information, diffuser l’innovation et coordonner notre défense collective dans le cyberespace. »
Le secrétaire général a souligné que le cyber était le moteur de la compétition stratégique et que des régimes autoritaires, notamment la Chine et la Russie, « s’en prennent à nos intérêts, à nos valeurs et à notre sécurité », ajoutant que ces acteurs étaient « déterminés à façonner l’avenir du cyberespace à leur image, avec peu de transparence et sans aucun égard pour les droits de la personne. » Cette année, au sommet de Vilnius, les Alliés ont pris la décision de renforcer la cyberdéfense de l’OTAN sur les plans politique, militaire et technique. Le secrétaire général a estimé que si elle voulait éviter de dépendre d'équipements issus de pays autoritaires pour bâtir sa dorsale numérique pour l’avenir, l’OTAN devait collaborer avec le secteur privé pour renforcer la résilience. M. Stoltenberg a réaffirmé que « sans industrie de défense, il n’y a ni défense, ni dissuasion, ni sécurité. » Il a remercié l’Allemagne pour son leadership sur les questions cyber, ainsi que pour l’organisation de la conférence.
La cyberdéfense est l’un des volets de la tâche fondamentale de l’OTAN qui consiste à assurer la dissuasion et la défense, et la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine illustre bien l’utilisation du cyber dans un conflit moderne. L’Alliance s’emploie à protéger ses propres réseaux, opère dans le cyberespace, aide les Alliés à renforcer leur résilience, et offre une plateforme pour la consultation politique et l’action collective. L’OTAN dispose d’un Centre des cyberopérations, et d’équipes de réaction rapide prêtes à intervenir pour aider les Alliés confrontés à des cybermenaces.