Le président du Comité militaire de l’OTAN : « L’Italie est un allié précieux et résilient »

L’amiral Bauer et le chef d’état-major de la défense de l’Italie, l’amiral Cavo Dragone, ont abordé la posture de dissuasion et de défense renforcée de l’Alliance, l’élaboration des plans régionaux et la nécessité d’une approche à 360 degrés de la sécurité.

Lors de son entretien avec le ministre de la Défense, l’amiral Bauer a exprimé toute sa reconnaissance pour l’engagement fort de l’Italie en ce qui concerne les opérations, missions et activités de l’OTAN. « L’Italie joue un rôle important dans tous les milieux d’opérations. Elle contribue aux groupements tactiques multinationaux, ainsi qu’aux missions de police du ciel et de surveillance maritime de l’OTAN, et accueille plusieurs entités OTAN sur son territoire, comme le Commandement de forces interarmées de Naples ; enfin, deux de nos missions, la Force pour le Kosovo (KFOR) et la mission OTAN en Iraq (NMI), sont actuellement dirigées par des généraux italiens. »

Le président du Comité militaire et M. Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre, se sont entretenus des conséquences, sur le plan mondial, de la guerre brutale que mène la Russie en Ukraine, de l’importance du lien transatlantique, et de la nécessité d’une coopération plus étroite avec les industries de la défense pour augmenter la capacité de production. « La guerre en Ukraine relève essentiellement de l’ordre international fondé sur des règles. Cette guerre nous concerne tous. C’est pourquoi nous ne devons ménager aucun effort pour soutenir l’Ukraine et accroître la résilience, la dissuasion et la défense au sein de l’Alliance », a déclaré l’amiral Bauer.

L’amiral Bauer a ensuite été reçu par le président du Centre de hautes études pour la défense, le vice-amiral Giacinto Ottaviani. Dans sa conférence magistrale, le président du Comité militaire a insisté : « Nous devons connaître nos vulnérabilités. Nous devons avoir conscience que l’adversaire usera de tous les moyens pour nous faire plier. L’énergie, la production alimentaire, les flux migratoires peuvent servir d’armes à la Russie. »

Les discussions tenues avec le conseiller diplomatique et le conseiller militaire du président de la République italien, le ministre Fabio Cassese et le général de corps d’armée Gianni Candotti, ont essentiellement porté sur la posture de défense et de dissuasion renforcée de l’Alliance et sur les défis de sécurité que posent les régions du Sud-Est et de la Méditerranée. « La planification de défense de l’OTAN concerne les défis et les menaces dans toutes les zones géographiques et dans tous les milieux d’opérations », a déclaré l’amiral Bauer.

La réunion avec l’ambassadeur Francesco Talo et le général de corps d’armée Franco Federici, respectivement conseiller diplomatique et conseiller militaire du premier ministre, a été l’occasion d’aborder la région des Balkans occidentaux et l’importance d’une collaboration continue avec des organisations internationales comme l’Union européenne (UE) pour contribuer à la paix et à la sécurité. « L’OTAN et l’Union européenne sont partenaires stratégiques, partagent les mêmes valeurs et possèdent des compétences différentes. Ce partenariat deviendra plus important encore lorsque la Finlande et la Suède seront devenus membres à part entière de l’OTAN, et que 96 % de la population de l’UE sera protégée par l’Alliance. » 

L’amiral Bauer a ensuite quitté Rome pour rejoindre le Comité militaire de l’OTAN en vue d’une visite officielle du Commandement de forces interarmées (JFC) de Naples. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de l’adoption du concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique et de l’élaboration des plans régionaux. Il s’agissait de la dernière étape d’une série de visites officielles dans les trois commandements de forces interarmées de la structure de commandement de l’OTAN. Le 29 février 2023, le Comité militaire s’était rendu au JFC de Norfolk (États-Unis) et, le 23 mars 2023, au JFC de Brunssum (Pays-Bas).