Le Groupe d'évaluation scientifique indépendant se réunit au siège de l'OTAN
Depuis plus de 60 ans, le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) joue un rôle essentiel en encourageant et en favorisant la coopération internationale dans le secteur des sciences et des technologies civiles. Le Groupe d’évaluation scientifique indépendant (ISEG) en est l’une des chevilles ouvrières. Les 10 et 11 octobre 2022, les membres de l’ISEG se sont réunis en présentiel pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID-19, en 2020. Pendant ces deux jours, ils ont examiné et évalué plus de 75 dossiers de projet qui avaient été présentés suite à un appel à propositions portant sur des sujets en lien avec l’agenda OTAN 2030. Les propositions retenues par l’ISEG vont à présent être soumises aux Alliés, qui s’assureront qu’elles cadrent avec les priorités de l’OTAN ainsi qu’avec les objectifs de partenariat définis par celle-ci.
Les 10 et 11 octobre 2022, les membres de l’ISEG et l’équipe chargée du programme SPS se sont réunis en présentiel, au siège de l’OTAN, pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID-19.
L’ISEG se compose actuellement de 28 scientifiques venus des quatre coins de l’Alliance, qui sont spécialisés dans toute une série de domaines. Bien qu’ils soient désignés par les autorités de leur pays, ils n’en sont pas les représentants : ils travaillent en toute indépendance, au service de la science. Les membres de l’ISEG sont chargés de procéder à un examen collégial des propositions reçues afin de s’assurer de leur validité sur le plan scientifique et de sélectionner les projets les plus prometteurs, qui seront ensuite soumis à l’approbation des Alliés. En leur qualité d’évaluateurs indépendants, ils jouent aussi un rôle important au stade de l’exécution des projets, par exemple en faisant des visites sur site.
Les profils variés de ses membres sont un véritable atout pour l’ISEG. Ulrik Neupert, par exemple, est chef de projet à l’Institut Fraunhofer pour l’analyse des tendances technologiques, où il contribue à la réalisation, à l’intention des forces armées allemandes, d’analyses prospectives sur les technologies de défense. Doté d'une vaste expérience dans le domaine scientifique, il effectue actuellement son troisième mandat au sein de l’ISEG, dont il est devenu membre en 2016.
M. Miguel Bastos Araújo, quant à lui, est professeur de biogéographie et spécialiste du changement global. Membre de l’ISEG depuis peu, il s'intéresse aux liens entre changement climatique et géopolitique.
Au-delà de leurs différences, il y a une chose que tous les membres de l’ISEG ont en commun : leur solide expertise technique et scientifique.
Compte tenu de la variété des sujets traités dans le cadre du programme SPS, les membres de l'ISEG doivent avoir des connaissances approfondies dans toute une série de domaines. Et de fait, au cours de ces deux journées bien remplies, ils ont dû examiner des propositions portant sur des questions aussi diverses que les applications de l’intelligence artificielle dans le domaine de la cyberdéfense, les solutions innovantes de stockage d’énergie, ou encore la conception de systèmes aériens sans pilote capables de détecter les mines.
« Vu le grand nombre de sujets sur lesquels portent les propositions, les évaluer est parfois fastidieux », fait observer M. Neupert, « mais le fait de passer en revue les toutes dernières recherches m’aide énormément dans mon travail de prospective dans les domaines scientifique et technologique ».
Un avis partagé par Lucia Figuli, professeure associée à la Faculté des techniques de sécurité de l’Université de Zilina (Slovaquie), qui indique que sa participation aux travaux de l’ISEG lui apporte beaucoup.
« Toutes ces années au service de l’ISEG m’ont permis de mieux comprendre ce que fait l’Alliance et les intérêts qu’elle défend, et je suis fière de contribuer à son action. »
Grâce au travail d'évaluation effectué par l'ISEG, toute une série de nouveaux travaux de recherche et autres activités devraient bientôt être menés dans le cadre du programme SPS. Les projets retenus, dont le financement doit désormais être approuvé par les Alliés, aideront l'OTAN à rester à la pointe dans les domaines scientifique et technologique.
« Au travers du programme SPS, l’Alliance finance des travaux scientifiques collaboratifs dont les résultats peuvent l’aider à relever les défis de sécurité, toujours plus nombreux, auxquels elle est confrontée. L’expertise dont l’ISEG dispose dans de nombreux domaines est un atout précieux dans ce contexte », souligne Deniz Beten, conseillère sénior pour le programme SPS et la coopération avec les partenaires.