Le directeur général de l’État-major militaire international de l’OTAN et son homologue de l’État-major de l’Union européenne évoquent le renforcement de la coopération militaire à la veille du sommet de Madrid
Le 10 juin 2022, le directeur général de l’État-major militaire international de l’OTAN (EMI), le général de corps d’armée Hans-Werner Wiermann, a accueilli au siège de l’OTAN son homologue de l’État-major de l’Union européenne (EMUE), le vice-amiral Hervé Bléjean, et son équipe à l’occasion de la conférence semestrielle des directeurs généraux de l’EMI et de l’EMUE.
Le général de corps d’armée Wiermann a ouvert cette 17e édition de la conférence des directeurs généraux en soulignant l’importance de la coopération entre l’OTAN et l’Union européenne (UE), en particulier dans l’environnement de sécurité actuel. « Le partenariat entre l’OTAN et l’Union européenne n’a jamais été aussi solide, et, en cette période cruciale pour la sécurité européenne, il revêt une importance toute particulière. L’OTAN et l’UE sont non seulement unies contre la guerre que mène le président Poutine en Ukraine, mais coordonnent en outre étroitement leurs réponses aux actions de la Russie et le soutien qu’elles apportent à l’Ukraine », a-t-il insisté.

La réunion a commencé par un point de situation sur les travaux en cours, notamment dans les domaines de la gestion de crise, de l’évacuation sanitaire et de la coordination médicale, de l’intégration de la dimension de genre, de la cyberdéfense, ainsi que des technologies émergentes et des technologies de rupture. « La pandémie de COVID-19 a montré la nécessité d’améliorer la coordination en matière de gestion de crise, en particulier lorsqu’il s’agit d’urgences médicales. Une meilleure préparation ne pourra qu’être bénéfique pour nos deux organisations », a souligné le vice-amiral Bléjean.
La réunion suivante portait sur le réseau de mission fédéré (FMN), qui permet aux entités et aux pays participants d’assurer l’interconnexion de leurs forces, d’améliorer l’interopérabilité de leurs capacités de commandement et, à terme, d’accroître leur efficacité opérationnelle. Le cadre du FMN concerne actuellement 37 pays participants et plusieurs autres entités, dont l’OTAN et l’UE, qui y sont associées à des degrés divers. La deuxième partie de la réunion a pris la forme d’une discussion ouverte sur différents sujets comme le renforcement de la coopération relative à l’intégration de la dimension de genre, les technologies émergentes et les technologies de rupture, la cybersécurité et la participation réciproque aux exercices.
Le général Wiermann et le vice-amiral Bléjean ont clos la conférence en soulignant l’importance d’une interaction continue entre les deux états-majors, dans un esprit de complémentarité et de communauté d’intérêts, afin de renforcer la sécurité euro-atlantique. « Au vu des défis auxquels nous sommes confrontés à l’est et au sud, le moment est venu de renforcer davantage l’engagement OTAN-UE, particulièrement dans le contexte des examens stratégiques que mènent les deux organisations », a indiqué en conclusion le général Wiermann. L’Union européenne a déjà présenté sa nouvelle « boussole stratégique », tandis que les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Alliance approuveront le concept stratégique de l’OTAN lors du sommet qui se tiendra prochainement à Madrid.

Organisée deux fois par an, la conférence EMI-EMUE permet d’approfondir le dialogue et la coopération entre les états-majors de l’UE et de l’OTAN. Elle a lieu en alternance à l’UE et à l’OTAN.