L’OTAN soutient l’accès des femmes et des jeunes filles à la science
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, découvrez les portraits de trois scientifiques passionnées, à des stades différents de leur carrière, qui ont bénéficié du soutien du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS).
La professeure Ketevan Kupatadze face à ses étudiants.
Cette journée internationale, célébrée le 11 février, a été établie en 2015 par l’Assemblée générale des Nations Unies afin de promouvoir l’égalité d’accès et la participation des femmes et des jeunes filles aux domaines de la science et de la technologie. Pour l’OTAN, il ne s’agit pas seulement d’une question d’égalité. Encourager les femmes à s’engager dans cette voie, c’est aussi investir dans une plus grande diversité d’idées, qui pourront contribuer à tracer les contours futurs de la sécurité internationale.
Les témoignages qui suivent mettent en lumière l’expérience de trois scientifiques, d'un pays de l’OTAN et de deux pays partenaires, qui collaborent avec l’OTAN dans le cadre du programme SPS. À des stades différents de leur carrière, elles partagent leur point de vue et leur expérience en tant que femmes scientifiques.

Ikram Ghouili est reconnaissante envers les femmes qui l'ont encadrée – des chercheuses aux talents extraordinaires et aux valeurs solides – et qui ont su la motiver : « Je me sens particulièrement chanceuse car je côtoie des femmes qui sont une incroyable source d’inspiration et de soutien ».
Mme Ghouili, docteure en neurosciences, a près de deux années d’expérience en tant que chercheuse et chargée de cours en université. Elle travaille actuellement en tant que chercheuse post-doctorante au laboratoire de biologie clinique de l’Institut national de neurologie, à Tunis. Elle participe au projet SPS « enZIL », portant sur la mise au point d’une technologie nouvelle qui soit à la fois efficace et efficiente pour la décontamination des environnements pollués par des agents de guerre chimique.
Son expérience en tant que jeune chercheuse dans son domaine de spécialité est essentiellement positive. « Je n’ai jamais eu le sentiment de faire l’objet de discrimination parce que j’étais une femme ».Elle estime cependant qu’« il n’est pas facile de faire carrière dans la recherche. Outre qu'il faut être passionnée, cela demande énormément de travail, de patience, d’engagement et de persévérance ». « Mon conseil aux jeunes filles et aux femmes qui s'intéressent aux sciences : suivez votre instinct, ayez confiance en vous et ne doutez pas que ce que vous faites peut changer la société et la science ».

Dominika Capková est doctorante. Elle ne tarit pas d'éloges sur sa directrice de thèse, une femme inspirante qui a tout mis en œuvre pour créer un environnement de travail stimulant et l’aider à lancer sa propre carrière scientifique : « Les femmes qui réussissent, en particulier dans le domaine scientifique, sont une véritable source d’inspiration pour les jeunes chercheuses et les jeunes filles qui envisagent de s’engager dans cette voie. »
Attirée depuis toujours par les sciences, Mme Capková a étudié la chimie et la chimie physique à l’Université Pavel Jozef Šafárik, à Košice, en Slovaquie. Elle a participé à un projet SPS portant sur l’étude de nouveaux matériaux pour des composants de batterie, l’objectif étant d’en améliorer notablement la fiabilité, la densité de puissance et l’efficience. Forte de cette expérience, elle compte à présent approfondir ses connaissances dans le domaine des batteries lithium-ion et des batteries de la génération suivante, et nouer différentes collaborations avec des collègues étrangers.
« Le chercheur est un être passionné et créatif, qui s’efforce constamment d'innover et d'élargir ses connaissances. Mais pour être motivé dès le matin et conserver son enthousiasme, il faut aussi de bons mentors et des collègues bienveillants. »
Ketevan Kupatadze est docteure en sciences et professeure titulaire à l’Université d'État Ilia, à Tbilissi, en Géorgie. Depuis plus de 20 ans, elle enseigne et fait de la recherche en sciences naturelles. Elle est un parfait exemple de ces femmes inspirantes qui ont guidé et aidé Ikram et Dominika à se lancer dans une carrière de chercheuse.

De fait, elle entend bien soutenir et encourager d’autres femmes et jeunes filles à mener des carrières scientifiques. Ainsi, ne se cantonnant pas aux amphis, elle a publié plusieurs articles de vulgarisation visant susciter chez les jeunes filles le désir d’opter pour une filière scientifique.
La mère de Mme Kupatadze était elle-même scientifique et, par son exemple, elle a éveillé l’intérêt de sa fille. « Chaque nouveau projet d’étude me renforce dans la conviction d’avoir trouvé ma voie. La quête incessante de l’innovation, c’est ce qui me fait avancer dans la vie », explique Mme Kupatadze.
L’expérience de Mme Kupatadze lui est particulièrement utile dans son rôle de codirectrice d’un projet SPS portant sur le développement d’une plateforme interactive multilingue et multisource de gestion en temps réel de la diffusion d'agents chimiques ou biologiques. Cette plateforme contribuera à protéger les civils et les primo-intervenants lors d’incidents ou d’attaques menées à l’aide d’agents de ce type, en particulier en zone urbaine. Elle apprécie l’occasion qui lui a été donnée par l’OTAN de prendre part à un nouveau projet de recherche : « Le programme SPS est un outil véritablement exceptionnel à cet égard car il nous permet de participer à de nouvelles études et d’explorer de nouvelles pistes ».
Quelle est l’utilité du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) ?
Le programme SPS soutient des projets de recherche en coopération dans le domaine civil en réponse à des défis de sécurité émergents. Il rassemble des chercheurs, des experts et des responsables de pays de l’OTAN et de pays partenaires qui codirigent les projets. Les activités menées dans ce cadre contribuent à la constitution et à la consolidation de réseaux scientifiques internationaux faisant le lien entre les pays de l’OTAN et les pays partenaires, et elles sont ouvertes aux chercheurs et aux experts sans distinction de genre. Les projets SPS sont l’occasion pour les jeunes chercheurs de bénéficier de bourses, de multiplier les expériences d’apprentissage et de travailler aux côtés de mentors dès les tout premiers stades de leur carrière.