Le Comité militaire de l’OTAN aborde la dissuasion et la défense de l’OTAN au SHAPE
Le 8 novembre 2021, le Comité militaire de l’OTAN s’est rendu au Commandement allié Opérations pour une table ronde d’une journée consacrée à la défense et à la dissuasion.
Après un bref mot de bienvenue du général Tod Wolters, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), les représentants militaires des pays de l’OTAN ont entamé la première réunion de la journée consacrée au concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique (DDA). Tout comme le concept-cadre de l’OTAN sur la capacité à combattre (NWCC), le DDA est l’un des piliers de l’initiative OTAN 2030 lancée au sommet de Bruxelles l’an dernier. L’OTAN et les pays se sont attachés à élaborer ces concepts uniques qui non seulement précisent les priorités militaires de l’OTAN et l’approche de cette dernière face aux défis actuels et futurs, mais aident en outre les commandants à déterminer les besoins sécuritaires et les ressources futurs.
« Le DDA concentre les efforts militaires menés à l’échelle des pays, des régions et du théâtre autour d’un objectif commun. Il donne aux pays un cadre permettant la mise en cohérence de leurs activités respectives de dissuasion militaire en temps de paix et, s’ils en reçoivent l’ordre, des mesures de défense en situations de crise et de conflit, et ce au titre de l’initiative OTAN 2030 », a indiqué le général Wolters.
Par ailleurs, le commandant suprême adjoint des forces alliées en Europe (DSACEUR), le général Tim Radford, a évoqué le nouveau modèle de force que le SHAPE met au point avec les pays. « L’OTAN est actuellement confrontée à des défis complexes – le durcissement des régimes autoritaires, le terrorisme, les menaces cyber et celles liées aux missiles, le changement climatique et les technologies de rupture. Face à ces défis, l’Alliance opère sa plus importante adaptation depuis la guerre froide : elle investit dans des capacités modernes, adopte de nouvelles structures de commandement et rehausse l’état de préparation et les activités de vigilance des forces en temps de paix », a précisé Sir Radford.
La dernière réunion de la journée portait sur la facilitation de la zone de responsabilité (AOR) du SACEUR et l’amélioration de l’aptitude de l’OTAN à soutenir le déploiement et le maintien en puissance des forces alliées vers, sur et en provenance de tout le territoire de l’Alliance. Ces efforts reposent sur l’amélioration des lignes de communication et sur le réapprovisionnement, ainsi que sur la mobilité militaire des pays alliés. Les commandants respectifs du Commandement interarmées du soutien et de la facilitation (JSEC), le général de corps aérien Jürgen Knappe, et du Commandement allié de forces interarmées de Norfolk, le vice-amiral W. Dwyer, étaient présents et ont contribué aux discussions. Les deux commandements ont déclaré leur capacité opérationnelle totale en début d’année et apportent pleinement leur soutien à l’Alliance depuis lors.