Réunion consacrée aux questions de sécurité en Europe du Sud-Est

  • 12 Jun. 2001 -
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  • Mis à jour le: 03 Nov. 2008 19:08

Des représentants de l'OTAN ont participé à la quatrième réunion de la Table de travail sur les questions de sécurité, instaurée dans le cadre du Pacte de stabilité de l'UE pour l'Europe du Sud-Est. Des représentants de la République fédérale de Yougoslavie ont participé, pour la première fois, à ces délibérations, qui se sont tenues à Zagreb (Croatie), les 12 et 13 juin.

Le but de la réunion était d'étudier les priorités et activités futures de la Table de travail, qui traite de questions telles que la sécurité aux frontières, le trafic d'armes de petit calibre et d'armes légères, la réforme du secteur de la sécurité, le déminage, la préparation aux catastrophes et leur prévention. L'objectif général de la Table de travail est de lancer des programmes qui favoriseront l'intégration des pays de la région dans les structures européennes et euro-atlantiques.

L'OTAN participe activement à ce processus. Au Sommet de Washington, en 1999, l'Alliance a lancé l'Initiative pour l'Europe du Sud-Est (SEEI) en vue de promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région. Elle considère que cette initiative vient compléter les objectifs du Pacte de stabilité instauré à l'initiative de l'UE et qu'elle contribuera à les atteindre. Le Pacte de stabilité est à présent placé sous les auspices de l'OSCE.

L'OTAN a joué un rôle central dans une nouvelle forme de coopération dans laquelle le cadre politique général du Pacte de stabilité a facilité la mise en place de programmes de reconversion et de réinsertion du personnel militaire dégagé des cadres en Bulgarie, Roumanie et Croatie (60 000 personnes environ pour les trois pays). En offrant ses avis et ses compétences, l'OTAN a contribué à l'élaboration des programmes, qui ont ainsi pu répondre aux exigences de la Banque mondiale et des autres donateurs. Les dispositions financières ont été arrêtées par les pays et les donateurs. Les programmes ont démarré en Bulgarie et en Roumanie, et une équipe d'experts de l'OTAN, accompagnée d'observateurs de la Banque mondiale et du Pacte de stabilité, s'est rendue en Croatie pour entamer les travaux. A ce jour, quelque 3 500 militaires ont bénéficié de ce programme en Bulgarie et en Roumanie.

L'OTAN a commencé à étendre ce modèle de coopération à la fermeture de bases militaires et à leur conversion à des fins civiles, ce qu'elle a annoncé à la Table de travail. Un travail concret de planification a été entamé avec la Bulgarie et la Roumanie, qui ont sélectionné des projets pilotes pour les visites d'équipes de l'OTAN en septembre. L'OTAN a aussi constitué un fonds d'affectation spéciale, géré par une de ses agences, pour la destruction de mines terrestres antipersonnel en Albanie et en Moldavie. C'est à la réunion de la Table de travail que l'OTAN a mis cette gestion financière, en plus de ses compétences en matière de destruction des munitions, à la disposition des donateurs, afin de constituer une capacité de destruction de milliers de tonnes de munitions excédentaires et anciennes en Albanie.

La formule consistant à utiliser les avis et les compétences de l'OTAN - consultation gratuite essentiellement - et le prestige de l'Organisation pour asseoir la crédibilité des propositions nationales et régionales auprès des donateurs dans le cadre du Pacte de stabilité a donné des résultats concrets. L'OTAN a aussi suggéré et soutenu l'élaboration et l'approbation récente du Document commun d'évaluation des défis et des opportunités en matière de sécurité régionale en Europe du Sud-Est, que les ministres des affaires étrangères ont entériné à leur réunion des 29 et 30 mai 2001 à Budapest.

Les participants à la Table de travail ont souligné le rôle complémentaire de toutes les structures mises en place par l'UE et l'OTAN pour l'Europe du Sud-Est, ainsi que la nécessité d'établir un programme d'action pour chaque domaine prioritaire recensé. Ils sont arrivés à la conclusion que le but ultime est, à présent, d'obtenir des résultats tangibles dans ces domaines prioritaires, de façon à contribuer à la stabilité à long terme dans la région.