Des chasseurs de l’OTAN interceptent des avions de combat russes sur fond d’activité aérienne inhabituellement élevée
Ce lundi (29 mars 2021), des avions de chasse de pays de l'OTAN ont effectué dix décollages sur alerte pour suivre des bombardiers et des chasseurs russes dans un contexte de recrudescence inhabituelle de vols au-dessus de l'Atlantique Nord, de la mer du Nord, de la mer Noire et de la mer Baltique. Au total, les aéronefs de l’OTAN ont intercepté six groupes différents d'avions militaires russes à proximité de l'espace aérien de l'Alliance en moins de six heures.
« L'interception de plusieurs groupes d'aéronefs russes montre la disponibilité opérationnelle des forces de l'OTAN, capables de protéger l’espace aérien des Alliés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an », a déclaré le général de brigade Andrew Hansen, chef d'état-major adjoint Opérations au Commandement aérien allié de Ramstein (Allemagne).
Dans le Grand Nord, des F-16 norvégiens ont décollé immédiatement après que des radars ont repéré deux groupes d'avions militaires russes volant près des côtes de la Norvège. Les chasseurs norvégiens ont intercepté deux bombardiers Tu-95 Bear, qui ont continué à voler vers le sud au-dessus de la mer du Nord, ce qui a incité le Royaume-Uni à envoyer des chasseurs Typhoon et la Belgique des F-16. Plus tard dans la journée, les F-16 norvégiens ont intercepté deux bombardiers Tu-160 Blackjack au-dessus des eaux internationales.
Les radars de l'OTAN ont également détecté trois avions militaires russes à proximité de l'espace aérien de l’Alliance au-dessus de la mer Noire. Des avions de chasse turcs, roumains et bulgares se sont élancés dans le ciel pour suivre les appareils russes jusqu'à ce qu'ils aient quitté la zone. Par ailleurs, des avions de chasse italiens ont intercepté un avion de patrouille maritime russe Il 38, qui était escorté par des avions de chasse au-dessus de la mer Baltique à l'entrée et à la sortie de l’espace aérien de Kaliningrad.
« Les hommes et les femmes des deux centres multinationaux d'opérations aériennes de l'OTAN situés à Uedem, en Allemagne, et à Torrejón, en Espagne, ont rapidement réagi face à des aéronefs non identifiés évoluant près des frontières de l'Alliance en lançant des chasseurs de Norvège, du Royaume-Uni, du Danemark, de Belgique, d'Italie, de Roumanie, de Bulgarie et de Turquie pour voir ce qu’il en était et protéger l'espace aérien de l’Alliance », a déclaré le général de brigade Hansen, ajoutant que la mission de police du ciel de l'OTAN est un « véritable effort collectif ».
Il arrive fréquemment que les aéronefs militaires russes ne transmettent pas de code de transpondeur (indiquant leur position et leur altitude) et qu’ils ne déposent pas de plan de vol ou ne communiquent pas avec les contrôleurs aériens, ce qui représente un risque potentiel pour les avions de ligne. Les avions russes interceptés lundi n'ont jamais pénétré dans l'espace aérien de l'Alliance, et les interceptions ont été effectuées de manière sûre et selon les procédures normales. Préserver l'intégrité de l'espace aérien des membres de l'Alliance est une tâche du temps de paix qui contribue à la défense collective de l'OTAN et qui relève de la responsabilité générale du commandant suprême des forces alliées en Europe, le général Tod Wolters.