Le directeur général de l’État-major militaire international prend la parole lors de la session d’hiver du Comité des forces de réserve nationales

  • 02 Feb. 2021 -
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  • Mis à jour le: 12 Mar. 2021 14:31

Le 2 février 2021, le directeur général de l’État-major militaire international, le général de corps d’armée Hans-Werner Wiermann, a pris la parole lors de la session d’hiver virtuelle du Comité des forces de réserve nationales.

En tant qu’organe consultatif auprès du Comité militaire de l’OTAN, le Comité des forces de réserve nationales (CFRN) a été chargé d’étudier d’autres possibilités d’emploi des forces de réserve, notamment en matière de réponse aux crises, de cyber et de facilitation de la zone de responsabilité (AOR) du SACEUR. Le président du CFRN, le contre-amiral Michael H. Busse, a ouvert la réunion en rappelant l’ordre du jour et en présentant le général Wiermann.

Le directeur général de l’État-major militaire international (EMI) a entamé son discours en évoquant le rôle des forces de réserve dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, pour laquelle des pays OTAN et partenaires ont mobilisé des réservistes en renfort. « Les forces armées nationales, y compris les réservistes, travaillent aux côtés des professionnels de la santé pour endiguer cette pandémie en prodiguant des soins médicaux, en assurant le transport aérien de matériels médicaux et le transport de patients, et en installant des hôpitaux de campagne », a indiqué le général Wiermann. Il a également souligné combien il est important de tirer les bons enseignements de la crise que nous traversons : « Les centres d’excellence de l’OTAN dédiés respectivement à la médecine militaire, à la gestion de crise et à la réponse aux catastrophes, à la police militaire, et à la communication stratégique, réuniront et analyseront ces enseignements pour l’Alliance afin de permettre à l’OTAN et aux pays d’être mieux préparés en cas de nouvelle crise sanitaire ».

Lorsqu’il a abordé les possibilités offertes par le domaine cyber, le général Wiermann a souligné la contribution importante déjà apportée par les réservistes spécialisés à l’Alliance et la manière dont l’OTAN pourrait mettre davantage à profit cette expertise dans le domaine cyber. « Le cyber représente un défi particulier pour l’OTAN, et c’est parce que nous prenons la menace de cyberattaques très au sérieux que nous améliorons sans cesse nos moyens de cyberdéfense. Il faut encourager les pays à puiser dans leurs forces de réserve pour créer des unités spécialisées en questions cyber pouvant être mises à la disposition de l’OTAN selon les besoins », a-t-il précisé.

Le dernier point de l’ordre du jour était consacré aux travaux en cours sur la facilitation de l’AOR du SACEUR, qui permettra l’acheminement rapide et à grande échelle de troupes et d’équipement en cas de crise. « Les pays de l’OTAN ont pris un vaste éventail de mesures, dont des mesures législatives et des autorisations diplomatiques permettant de franchir rapidement les frontières terrestres, aériennes et maritimes, un commandement et un contrôle/des communications efficaces, et de disposer de la capacité de transport et de l’infrastructure nécessaires. Il s’agit de faire de la facilitation un puissant outil de dissuasion », a ajouté le directeur général de l’EMI.

Le général Wiermann a conclu son allocution en reconnaissant les possibilités propres aux forces de réserve et leur rôle toujours plus important au sein de l’Alliance. « L’OTAN doit continuer d’évoluer et d’apprendre à utiliser les ressources dont elle dispose, y compris les réservistes. Les forces de réserve, à condition d’être intégrées, employées à bon escient, motivées et disponibles, permettent un formidable élargissement stratégique des capacités militaires actuelles à un coût minime. Outre l’expérience et l’expertise essentielles qu’elles apportent à l’OTAN, les forces de réserve constituent, sur le terrain, un lien essentiel entre les éléments militaires et politiques de l’OTAN. L’OTAN s’est adaptée pour pouvoir faire face aux défis sécuritaires, tout comme le rôle des forces de réserve à l’OTAN. Les réserves ne sont plus considérées comme des forces de dernier recours et sont au contraire désormais reconnues indispensables », a-t-il indiqué.

Officiellement reconnu par l’OTAN en 1996, le CFRN conseille depuis le Comité militaire de l’OTAN en matière de forces de réserve et défend avec conviction le rôle et l’expérience de ces forces au sein de l’OTAN et des forces armées nationales.