Les défis de sécurité au programme de la réunion des ministres de la Défense des pays de l'OTAN
Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN tiendront une réunion par visioconférence sécurisée ce jeudi et ce vendredi (22-23 octobre 2020) pour débattre de questions touchant à la sécurité de l’Alliance. Ils feront notamment le point sur l'instauration d'un partage plus équitable des charges, le renforcement de la dissuasion et de la défense, l’amélioration de la résilience de nos sociétés, ainsi que les missions de l’OTAN en Afghanistan et en Iraq.
Avant la réunion, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé que 2020 serait la sixième année consécutive d’augmentation des dépenses de défense dans les pays européens de l'Alliance et au Canada. M. Stoltenberg a déclaré ceci : « nous comptons bien que cette tendance se poursuivra. Les Alliés investissent aussi davantage dans d’importantes capacités et ils continuent de contribuer à nos missions et à nos opérations ».
Les ministres examineront la posture de dissuasion et de défense renforcée de l'OTAN, y compris la réponse qu’imposent les capacités missilières de la Russie. Les Alliés ont déjà approuvé un ensemble équilibré de mesures politiques et militaires, et le secrétaire général a souligné que l’OTAN restait attachée à la maîtrise des armements : « nous avons une longue expérience en matière de désarmement nucléaire. Au cours des 30 dernières années, nous avons réduit le nombre d'armes nucléaires de l’OTAN en Europe de plus de 90% ».
Les ministres de la Défense devraient se mettre d’accord sur la création d’un centre spatial OTAN au Commandement aérien allié de Ramstein, en Allemagne. Il s’agira d’un organe centralisateur pour le soutien spatial aux opérations de l’OTAN, l’échange d'informations, et la coordination. « Notre objectif n’est pas de militariser l’espace, mais de faire en sorte que l’OTAN connaisse mieux les défis liés au domaine spatial et que notre capacité à y faire face soit renforcée », a indiqué M. Stoltenberg.
La question de la résilience des Alliés sera aussi au programme, et le secrétaire général a souligné que la résilience était fondamentale pour la capacité de l'OTAN à se défendre : « sans des sociétés fortes, nos armées ne peuvent être fortes. » Les exigences de base de l’OTAN pour la résilience des pays ont déjà été actualisées, y compris en ce qui concerne la 5G et les télécommunications, les cybermenaces, la sécurité des chaînes d'approvisionnement, et les conséquences d’une prise de participation et d’un contrôle par des intérêts étrangers.
Vendredi, il y aura un débat sur les missions OTAN de formation en Afghanistan et en Iraq. L’OTAN reste attachée à la sécurité à long terme de l’Afghanistan et elle soutient les pourparlers de paix entre Afghans. Le secrétaire général a déclaré à ce sujet : « les talibans doivent respecter leurs engagements, abaisser considérablement le niveau de violence, et ouvrir la voie à un cessez-le-feu ». Les ministres devraient également décider d’élargir la mission de formation OTAN en Iraq, ce qui aidera ce pays à lutter contre le terrorisme international.