Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN renforcent les plans, les capacités et les ressources militaires
Le 18 septembre 2020, les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont tenu virtuellement leur dernière Conférence du Comité militaire de 2020. Les discussions ont porté principalement sur les opérations, missions et activités de l’OTAN, la mise en cohérence avec le concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique, le concept-cadre de l’OTAN sur la capacité à combattre et la question de la Russie – Capacités et réponse. L’avis du Comité militaire servira de cadre aux débats du Conseil de l’Atlantique Nord à la veille des ministérielles Défense et Affaires étrangères de cette année. Le général d’armée aérienne Sir Stuart Peach, président du Comité militaire de l’OTAN, a mené les réunions, secondé par le général Tod Wolters, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), et le général André Lanata, commandant suprême allié Transformation (SACT).
La Conférence s’est ouverte sur les observations liminaires du général d’armée aérienne Sir Stuart Peach. Il a d’abord souligné la détermination et l’unité des Alliés face à la pandémie de COVID-19. Le président du Comité militaire a ensuite attiré l’attention sur l’Italie, l’un des pays fondateurs de l’Alliance. Cette année, la Conférence du Comité militaire, qui aurait dû avoir lieu à Rome, s’est tenue virtuellement en raison de la crise sanitaire.
Le général Peach a déclaré : « En Italie, nos amis et collègues ont consacré des efforts considérables à la planification de la Conférence de cette année en tenant compte des mesures exceptionnelles liées à la COVID-19 pour l’organisation d’événements. C’est donc avec un immense regret que nous avons dû renoncer à nous rendre à Rome. Je tiens une nouvelle fois à remercier les autorités italiennes de leur aide et de leur compréhension – nous sommes solidaires malgré l’éloignement géographique ! »
Les chefs d’état-major de la défense se sont félicités de l’avancement du concept de dissuasion et de défense pour la zone euro-atlantique, et du concept-cadre de l’OTAN sur la capacité à combattre. Ils ont souligné que la souplesse des plans de réponse et des modes de travail de l’Alliance devait être maintenue.
Le président du Comité militaire s’est exprimé en ces termes : « Ces deux concepts sont la synthèse de la réflexion militaire en cours, alors que nous sommes confrontés à un monde plus imprévisible et aux conséquences de l’évolution de l’environnement de sécurité. Ils alimenteront la réflexion stratégique de l’OTAN et constituent un avis militaire impartial qui se décline en plusieurs options. »
Les opérations et missions de l’OTAN étaient le premier point à l’ordre du jour – la mission Resolute Support dirigée par l’OTAN en Afghanistan, la mission de l’OTAN en Iraq et la mission de la Force pour le Kosovo (KFOR) au Kosovo. Les chefs d’état-major de la défense ont réaffirmé leur engagement de longue date envers l’Afghanistan, le peuple afghan et les forces de sécurité afghanes. Ils ont souligné qu’il fallait continuer de tenir des consultations et, si les conditions le permettent, ajuster la présence militaire de l’OTAN pour appuyer le processus de paix. Ils ont ajouté que la seule manière d’instaurer une paix durable est un processus de paix pris en charge et dirigé par les Afghans en vue d’une solution politique qui mette fin à des décennies de conflit.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est adressé aux chefs d’état-major de la défense, évoquant le partage des charges, les opérations, l’initiative OTAN 2030 et la préparation de la réunion des ministres de la Défense prévue le mois prochain. OTAN 2030 est l’occasion de réfléchir à ce que sera l’Alliance dans dix ans. L’Alliance doit rester forte sur le plan militaire, être plus solide sur le plan politique et avoir une dimension mondiale.
Le secrétaire général a déclaré : « Le processus de réflexion sur l’avenir de l’OTAN à l’horizon 2030 a pour but de poursuivre le renforcement de notre Alliance à un moment où la sécurité et les valeurs de nos pays, mais aussi le droit international fondé sur des règles, sont mis à mal et fragilisés. Pour relever ces défis, il faut une OTAN forte et une communauté transatlantique unie. La force militaire d’une alliance est la condition de sa force politique. »
Au cours de la dernière réunion, les chefs d’état-major de la défense des pays alliés ont souligné la double approche à l’égard de la Russie, qui repose sur la dissuasion et la défense avec le maintien d’une ouverture au dialogue. Ils ont noté le comportement déstabilisateur de la Russie, qui se traduit par des actions agressives contre les pays voisins, une ingérence dans le processus électoral et des cyberattaques.
« Les chefs d’état-major de la défense ont rappelé que nous devons rester vigilants et ne pas perdre de vue notre tâche fondamentale – garantir la paix et la stabilité pour nos populations », a indiqué le général Stuart Peach dans sa déclaration de presse en ligne.