Les ministres de la Défense préparent la réunion des dirigeants des pays de l’OTAN qui aura lieu à Londres

  • 25 Oct. 2019 -
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  • Mis à jour le: 25 Oct. 2019 17:30

Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont conclu ce vendredi (25 octobre 2019) à Bruxelles deux journées de discussions consacrées à la préparation de la réunion des dirigeants des pays de l’Alliance qui se tiendra à Londres. Les ministres ont examiné diverses questions, notamment la situation dans le nord-est de la Syrie, les progrès sur la voie d’un partage plus équitable des charges, les missions et opérations de l’OTAN et l’engagement de l’Alliance à l’égard de l’Afghanistan.

General view of the meeting

Les Alliés sont convenus qu’il est nécessaire de trouver une solution politique au conflit en Syrie et qu’il importe de préserver les progrès réalisés dans la lutte contre l’EIIL/Daech. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est félicité de la proposition de l’Allemagne visant à établir une zone de sécurité et à renforcer le rôle de la communauté internationale dans le nord-est de la Syrie. « Il est important que nous continuions de rechercher tous les moyens possibles pour parvenir à une solution durable sur le terrain », a-t-il déclaré.

Les ministres ont également évoqué les missions et opérations de l'OTAN, qui vont des Balkans occidentaux au Moyen-Orient, ainsi que les progrès dans l’accroissement de la disponibilité opérationnelle des forces de l’OTAN.  « Les ministres se sont félicités que nous soyons maintenant en mesure de déployer des aéronefs dans l’ensemble de l’Europe en leur octroyant un traitement prioritaire, ce que nous appelons la “mobilité aérienne pour intervention rapide” », a souligné le secrétaire général. Les aéronefs déployés par des pays de l’Alliance à l’appui de missions de l’OTAN se verront attribuer un indicatif d’appel OTAN et seront traités de manière prioritaire par les autorités de contrôle de la circulation aérienne en Europe. 

Avec l’Union européenne, la Finlande et la Suède, les Alliés ont abordé la question de la réponse de l'OTAN aux menaces hybrides, et les efforts visant à renforcer la résilience des pays. Les ministres sont convenus qu’il fallait actualiser les exigences de base de l’OTAN en matière de télécommunications civiles, s’agissant notamment de la 5G. Parmi ces exigences figure la nécessité de réaliser des évaluations approfondies des risques et des vulnérabilités - notamment pour identifier et atténuer les cybermenaces - ainsi que des conséquences d’un actionnariat, d’un contrôle ou d’investissements directs étrangers. « C’est important dans la mesure où les télécommunications de nouvelle génération affecteront chaque aspect de la société, depuis les transports jusqu’aux soins de santé - ainsi que nos opérations militaires », a expliqué le secrétaire général.

Vendredi, les Alliés ont examiné les progrès réalisés par l’OTAN sur la voie d’un partage plus équitable des charges. On observe une nette tendance positive : 2019 est ainsi la cinquième année consécutive d’augmentation des dépenses de défense dans les pays européens de l'Alliance et au Canada. « D’ici la fin de l’année prochaine, le total des contributions de ces Alliés aura augmenté de cent milliards de dollars - mais il faudra faire encore davantage », a souligné le secrétaire général.

L’Afghanistan a également été au cœur des débats, avec une réunion de tous les pays qui contribuent à la mission Resolute Support. L’OTAN reste engagée à l’égard de l’Afghanistan, et continue à soutenir les forces de sécurité afghanes en œuvrant à leur formation et à leur financement. « Cela aide à rendre les forces de sécurité afghanes plus efficaces, de manière à ce qu’elles puissent combattre le terrorisme international et que soient ainsi créées les conditions de la paix », a expliqué le secrétaire général. Les ministres ont également évoqué l’élection présidentielle en Afghanistan, et les perspectives du processus de paix. « L’OTAN a soutenu les pourparlers de paix au début de l’année, et je souhaiterais qu’ils reprennent », a poursuivi le secrétaire général, ajoutant que pour parvenir à un accord de paix crédible, les talibans devraient consentir à de véritables compromis.