Des navires de l'OTAN testent la nouvelle génération de moyens de défense contre la guerre électronique
Depuis ce jeudi (31 octobre 2019), et jusqu’au 5 novembre, treize pays membres de l’OTAN participent, au large de la côte sud du Royaume-Uni, à un exercice de simulation de défense aérienne et antimissile impliquant quelque 1 500 hommes, six navires et huit aéronefs. Ces six jours d’opérations électromagnétiques navales (« NEMO ») seront l’occasion de tester la capacité des navires des pays de l’Alliance à se défendre contre des missiles de croisière et hypersoniques antinavires à l’aide de moyens de défense électroniques ultramodernes.
« L’exercice NEMO 19 montre comment les Alliés unissent leurs efforts pour protéger les forces des pays de l’OTAN contre la menace que constituent les missiles de croisière et hypersoniques », a déclaré la porte-parole de l’OTAN, Oana Lungescu. « C’est le plus important exercice de guerre électronique maritime de l’OTAN ; il illustre parfaitement comment les Alliés développent de nouvelles technologies défensives pour faire face aux défis de sécurité émergents ».
Dans le cadre de l’exercice, les Alliés chercheront à brouiller des missiles ennemis ou à les détourner de leurs cibles en utilisant des moyens de défense électroniques de pointe. NEMO 19 sera aussi l’occasion de réaliser des mesures par infrarouge et par radar qui serviront ensuite à réduire la susceptibilité des navires aux radars et aux missiles ennemis. Les échanges de données tactiques entre les navires participants, ainsi que les procédures vocales en cas de brouillage ou d’altération des liaisons de données, feront également l’objet de tests.
La technologie vise à contrer la menace grandissante liée à la prolifération de systèmes de missiles antinavires toujours plus complexes dans le monde entier. « Pour l'exercice NEMO 19, il s’agit de prendre en considération les capacités de déni d'accès et d'interdiction de zone à mesure que nous poursuivons l’adaptation de notre posture de dissuasion et de défense », a déclaré la porte-parole de l’OTAN, ajoutant qu’il est essentiel que l’Alliance renforce sa posture maritime pour préserver sa liberté de mouvement en mer.
La Belgique, le Canada, le Danemark, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l’Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis engagent des navires, des aéronefs, des équipements de mesure et des marins dans cet exercice.