L'OTAN débat de l'avenir des technologies de pointe

  • 04 Oct. 2019 -
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  • Mis à jour le: 08 Oct. 2019 10:53

Les 17 et 18 septembre 2019, lors d'un atelier thématique organisé en Belgique par le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS) de l'OTAN, des chercheurs venus de pays membres et de pays partenaires de l'OTAN ont débattu de technologies de pointe et de leurs incidences sur la modernisation et l'innovation.

Projet pluriannuel SPS SOCRATES, Espagne, 2018 – Des chercheurs lors d'un datathon (marathon de l’innovation fondé sur les données)

Plus de 50 chercheurs participant à des activités SPS se sont retrouvés à la Katholieke Universiteit Leuven pour partager leur savoir-faire et les résultats de plus de 25 projets en cours ou terminés. Point commun des échanges : le rôle essentiel joué par les technologies de pointe dans la définition des mesures préventives et des réponses appropriées. « Le thème des technologies de pointe est une constante à l'OTAN », a déclaré M. Antonio Missiroli, secrétaire général adjoint pour les défis de sécurité émergents, en ouverture de cet atelier.

Identification des tendances futures

« C'est à la suite de ruptures technologiques que l'OTAN a mis la science à son programme et, si aujourd'hui l'Alliance reste déterminée à favoriser la coopération scientifique, c'est toujours, en bonne partie, du fait de l'existence de telles ruptures », a expliqué Mme Deniz Beten, conseillère principale OTAN pour le programme SPS et la coopération avec les partenaires. L'atelier a également permis de tenir un débat d'idées et de mettre en évidence les tendances futures dans quatre domaines de pointe spécifiques : les systèmes de communication, les matériaux innovants et avancés, les capteurs et détecteurs, et les systèmes télépilotés et autonomes.

Nombre de projets concernent des réseaux d’information et de communication plus sûrs, fiables et sécurisés, mettant en œuvre des concepts novateurs comme la technologie quantique ou l'internet des objets, ou le développement de matériaux mieux adaptés, plus durables et moins coûteux.

Les chercheurs ont présenté comment, en utilisant les dernières techniques, ils sont parvenus à accroître la sensibilité des systèmes de capteurs et de détecteurs. Les discussions ont également porté sur les progrès en matière d'automatisation, d'intégration de l'intelligence artificielle et de conception de véhicules sans pilote capables d’opérer dans de nombreux domaines. La convergence technologique – c'est-à-dire l'intervention de plusieurs domaines de recherche dans la définition d’une solution intégrée à un défi technologique – a été considérée comme un besoin croissant, auquel le programme SPS aide déjà à répondre.

Détection des menaces pesant sur l'espace électromagnétique


Les données recueillies par les capteurs du serveur développé au titre du projet pluriannuel SPS SOCRATES permettent de surveiller le spectre électromagnétique et de détecter de possibles intrus

Lors d’une simulation en conditions réelles, les chercheurs ont montré comment un système, développé au titre du projet pluriannuel SPS SOCRATES, pouvait détecter et localiser des intrus « écoutant » des transmissions radio sur des fréquences largement utilisées. La vaste gamme des applications de SOCRATES à la protection des communications électromagnétiques s'étend à des secteurs tels que les systèmes de contrôle de la circulation aérienne, les services de sécurité et les services d'urgence.

« La démonstration de notre projet au cours de l'atelier a fourni une excellente occasion de débattre de nos résultats avec des scientifiques remarquables travaillant dans le cadre du programme SPS », a déclaré Sofie Pollin, codirectrice du projet et professeure à la Katholieke Universiteit Leuven.

« Le programme SPS aide à repousser les limites des technologies de pointe pour applications civiles touchant à la sécurité » a conclu M. Claudio Palestini, conseiller SPS. « Le travail de nos scientifiques fait progresser la sécurité, dans de nombreux domaines, depuis le renforcement de la prévention des cyberattaques, la réduction des temps de réponse aux urgences et l'amélioration de la protection des infrastructures urbaines et maritimes critiques jusqu'à une détection plus efficace – à l'aide de capteurs, de radars ou de systèmes télépilotés ou autonomes – des menaces potentielles ».