Les pays de l’OTAN abordent la reforme du renseignement d’alerte

  • 26 Mar. 2019 - 28 Mar. 2019
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  • Mis à jour le: 07 Oct. 2019 11:03

Du 26 au 28 mars 2019, la Division civilo-militaire Renseignement et sécurité (JISD) de l’OTAN, en collaboration avec le Service de renseignement et de sécurité de défense des Pays-Bas (MIVD), a accueilli le 20e symposium annuel du groupe de travail de l’OTAN sur le renseignement d’alerte à Amsterdam.

Pendant ces trois jours, intervenants et décideurs du secteur du renseignement ont échangé des points de vue et des avis sur les différents défis et menaces auxquels l’OTAN est actuellement confrontée. « Depuis 2014, l’environnement mondial de sécurité a changé radicalement. L’OTAN a réagi par des adaptations majeures pour permettre à l’Alliance de rester préparée, agile et flexible. Mais ces mesures n’ont pas éliminé pour autant les importants défis pour nos intérêts en matière de renseignement stratégique. Ce n’est qu’en adoptant une approche collective et institutionnelle que nous pourrons véritablement améliorer notre réactivité et notre connaissance de la situation », a déclaré dans son allocution d’ouverture le général de division Raul Escribano (US Army), secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour le renseignement.

Les deux premiers jours de la conférence ont été consacrés à des discussions entre représentants des pays de l’OTAN sur le système d’alerte du renseignement de l’OTAN (NIWS). Au cours de ces vingt dernières années, le NIWS a été le moyen collaboratif de l’Alliance qui a permis au Conseil de l’Atlantique Nord d’anticiper les crises longtemps à l’avance. « La collecte et l’analyse du renseignement sont essentielles à l’évaluation du niveau d’une menace potentielle. Le renseignement fourni par les pays permet à l’OTAN d’identifier les menaces potentielles et de déterminer le niveau de réaction requis. L’identification des menaces potentielles est la première ligne de défense et de dissuasion employée par l’Alliance. Il est donc impératif que l’OTAN et les pays de l’Alliance unissent leurs efforts pour donner de meilleures informations d’alerte précoce stratégique aux hauts responsables des pays et de l’OTAN », a souligné le général Escribano.

Pour marquer l’anniversaire de la nouvelle unité de réaction (alerte et renseignement stratégiques) du MIVD néerlandais, créée en mars 2018, les Pays-Bas ont organisé un symposium exécutif de haut niveau le troisième jour de la conférence de l’OTAN sur le renseignement d’alerte. M. Sebastian Reyn, le directeur délégué du MIVD a ouvert le débat en rappelant que l’on avait besoin d’analystes de l’alerte précoce pour identifier à la fois les menaces et les possibilités. L’ambassadeur Arndt Freytag von Loringhoven, secrétaire général adjoint de l’OTAN pour le renseignement et la sécurité (ASG JISD), a ensuite pris la parole pour souligner la nécessité de poursuivre la réforme du renseignement et de définir des priorités en matière d’alerte stratégique.

À la fin de la conférence, les participants ont convenu que le renseignement restait essentiel à la prise de décision en temps voulu et qu’un effort collectif était dans l’intérêt de tous.

Ces dernières années, l’OTAN a intensifié ses efforts dans le domaine du renseignement en créant le poste de secrétaire général adjoint et sa propre Division Renseignement afin de mieux comprendre les menaces pour la sécurité. L’OTAN continue d’optimiser ses activités de renseignement en vue d’apporter, en temps voulu, un soutien pertinent aux processus décisionnels et aux opérations des Alliés, notamment par une amélioration de l’alerte et du partage du renseignement, en particulier concernant le terrorisme et les domaines hybride et cyber.