La marine tunisienne bénéficie d'une formation de l'OTAN sur les simulateurs maritimes

  • 22 Mar. 2019 -
  • |
  • Mis à jour le: 20 May. 2019 14:31

Des officiers de la marine tunisienne ont pu améliorer leur niveau de préparation aux opérations à la mer et renforcer leurs connaissances en modélisation et simulation maritimes, au cours d’un stage de formation de deux semaines, qui s’est tenu en mars 2019 à la base navale de La Goulette (Tunisie). Parrainé par le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), ce stage avait pour but d’aider la Tunisie à moderniser sa défense et à mettre à niveau son simulateur maritime pour qu'il soit conforme aux normes et architectures OTAN.

Au centre d’entraînement (Académie La Galite), situé dans le port tunisien de La Goulette en Méditerranée occidentale, cadets, officiers et élèves de l’École supérieure de guerre s’entraînent sur un simulateur maritime afin d’améliorer leurs compétences et de se préparer à faire face à toute menace.

Un meilleur niveau de préparation aux opérations à la mer

Plus de 20 officiers de la marine tunisienne ont suivi la formation OTAN destinée à mettre à niveau leur simulateur maritime au moyen de nouvelles capacités de simulation, en rapport notamment avec la lutte anti-sous-marine, la guerre électronique et les conditions environnementales.

« Ce stage s’est révélé important car il a fait bénéficier nos personnels d’une formation rapide et qualifiante et il conduira à une amélioration directe de notre niveau de préparation et de notre efficacité », a déclaré le capitaine Lofti Melliti, codirecteur du stage et responsable des technologies de l’information au sein de la marine tunisienne.

Le simulateur maritime peut reproduire toute une série d’opérations, suivant des scénarios hybrides ou conventionnels. « La capacité de simulation repose sur un simulateur constructif qui gère différents éléments, tels que des navires, mais aussi des aéronefs, la circulation maritime générale, des menaces potentielles et des navires ennemis », a indiqué M. Alberto Tremori, expert scientifique en modélisation et simulation au Centre OTAN pour la recherche et l'expérimentation maritimes (CMRE), implanté à La Spezia (Italie). Il est également possible d’ajouter des événements et des incidents. Le stagiaire doit ainsi prendre plusieurs décisions, allant de la conduite de manœuvres tactiques à la détection et l'identification des menaces éventuelles au moyen de radars, et enfin, prendre l'ennemi à partie.

Mise en place d'une simulation distribuée entre plusieurs sites

La marine tunisienne a demandé, en sus des fonctionnalités supplémentaires, que le simulateur puisse être utilisé avec une architecture distribuée afin de pouvoir organiser des entraînements multisites, y compris à l’académie ou sur la base des forces spéciales maritimes, ce qui permettrait à chacun de s’exercer dans ses propres locaux. 

« La formation a été un bel exemple de coopération réciproque », a souligné M. Claudio Palestini, conseiller SPS à l’OTAN. « Elle nous a en effet permis d’appréhender les besoins de la marine tunisienne et de découvrir le simulateur maritime en question, et ainsi de comprendre son architecture, ses fonctionnalités et la façon dont pourrait être organisée la simulation distribuée entre plusieurs sites », a-t-il ajouté.

Sur le long terme, l’objectif de la marine tunisienne est d’être compatible avec les normes OTAN, de participer aux exercices multinationaux de l’OTAN et de renforcer davantage la sûreté maritime de la Tunisie et de ses pays voisins. « La coopération qui s’exerce dans le cadre du programme SPS et avec le CMRE contribue à la projection de la stabilité et au renforcement de la présence de la Tunisie en Méditerranée », a déclaré Mme Deniz Beten, conseillère sénior SPS.

Partenaire actif au sein du programme SPS au titre de son paquet pour le renforcement des capacités de défense, la Tunisie participe actuellement à des activités axées, entre autres, sur la défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire, la cyberdéfense, la lutte contre les engins explosifs improvisés et les technologies avancées en rapport avec la sécurité.