Les responsables du renseignement allié discutent de la lutte contre les cyberattaques et la désinformation

  • 29 Dec. 2018 -
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  • Mis à jour le: 04 Dec. 2018 12:01

Les directeurs des organismes civils et militaires de renseignement et de sécurité des pays de l'Alliance se sont réunis le 29 novembre 2018 à Bruxelles pour des discussions sur la lutte contre la désinformation, les cyberattaques et les méthodes traditionnelles d’espionnage. C’est le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a ouvert la conférence en compagnie de la présidence roumaine du Comité du renseignement civil et de la présidence canadienne du Comité du renseignement militaire. Les responsables du renseignement allié ont entériné le cadre pour la mise en place d'une académie OTAN du renseignement, et ils ont débattu, avec les services compétents des pays partenaires et de l’Union européenne, des technologies naissantes qui ont une incidence sur le renseignement, ainsi que de la coopération entre l’OTAN et l'UE.

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« Un renseignement et une analyse de haute qualité sont essentiels à la sécurité de l’Alliance », a déclaré le secrétaire général adjoint de l’OTAN pour le renseignement et la sécurité, Arndt Freytag von Loringhoven, après la réunion. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés aux défis que posent la posture beaucoup plus affirmée de la Russie, ainsi que le terrorisme et l’instabilité au Moyen-Orient. Le rôle du secteur du  renseignement est d'évaluer ces défis et de fournir les meilleures informations et les meilleures recommandations possibles au Conseil de l'Atlantique Nord ». L’ambassadeur Loringhoven a cité des tentatives bien documentées visant à manipuler des élections, à pirater l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, et à déclencher un coup d'État au Monténégro, comme exemples récents d’attaques hybrides.

Constatant la dégradation de l'environnement de sécurité ressentie après 2014, l’OTAN a créé une nouvelle Division Renseignement pour mieux comprendre les menaces qui pèsent sur notre sécurité. La Division ne récolte pas elle-même le renseignement, mais évalue les informations communiquées par les services des pays de l’Alliance.