Conférence de presse du secrétaire général de l’OTAN à l’issue de la réunion des ministres de la Défense
Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont conclu ce jeudi (4 octobre 2018) à Bruxelles deux journées de discussions consacrées à la poursuite de l’adaptation et du renforcement de l'Alliance face à l'attitude toujours plus assertive de la Russie et à l’instabilité qui continue de régner dans le Sud.
Le partage des charges a été l’un des thèmes de cette ministérielle. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’Alliance « progresse », ajoutant que « pour la quatrième année consécutive, les dépenses de défense sont en augmentation ». Maintenant que les Alliés se sont engagés sur leurs plans nationaux, le secrétaire général escompte que ces plans « vont, année après année, mettre en évidence une augmentation réelle des dépenses de défense, ainsi qu’une trajectoire réaliste vers l’objectif des 2 % du PIB consacrés à la défense ».
Au cours de leurs discussions sur la posture de dissuasion et de défense renforcée de l'OTAN, les ministres ont abordé les préoccupations concernant l'attitude de la Russie et l’avenir du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. M. Stoltenberg a déclaré que le nouveau système de missile de la Russie « est un facteur de déstabilisation » qui représente « un risque majeur pour notre sécurité ». Il a ajouté : « Nous appelons la Russie à répondre à nos graves préoccupations. »
Les ministres ont été informés des détails d’une cyberopération que le service de renseignement militaire russe a tentée contre l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, à La Haye (Pays-Bas), et qui a été déjouée. Estimant que la Russie « ne fait preuve d’aucune retenue dans les multiples cyberattaques qu’elle mène de par le monde », le secrétaire général a déclaré que « face à cette situation, l’OTAN continuera de renforcer sa posture de défense et de dissuasion dans le milieu cyber ». M. Stoltenberg a par ailleurs remercié les Alliés qui ont proposé de mettre leurs moyens cyber à la disposition de l’Alliance, soulignant que ces moyens rendront l’OTAN « aussi forte dans le cyberespace qu’elle ne l’est sur terre, en mer et dans les airs ».
Le débat sur la dissuasion et la défense a également porté sur la réponse que l’OTAN apporte à l’instabilité qui règne à ses frontières méridionales, en particulier sur la nouvelle mission de formation en Iraq et sur le soutien que l’OTAN continue d’apporter aux pays partenaires pour les aider à améliorer leurs capacités de défense et de sécurité.
Les ministres ont été rejoints ensuite par la haute représentante de l'Union européenne, Federica Mogherini, et des représentants de la Finlande et de la Suède pour un échange de vues sur la coopération OTAN-UE dans les domaines de la cyberdéfense, de la mobilité militaire, de la lutte contre les menaces hybrides et du renforcement des capacités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
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