Les dirigeants des pays de l’Alliance parcourent une exposition retraçant l’histoire de l’OTAN
Le premier jour du sommet de Bruxelles, le secrétaire général, Jens Stoltenberg a accompagné les vingt-neuf chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN, invités à parcourir une exposition retraçant l’histoire de l’OTAN, longue de près de 70 ans. Cette exposition se trouve dans l’Agora, le grand hall central du nouveau bâtiment de l’OTAN.
La première photographie de l’exposition montre M. Truman, alors président des États-Unis, qui prononce le discours de clôture de la cérémonie ayant précédé la signature du Traité de l’Atlantique Nord, à Washington, le 4 avril 1949. Dans son allocution, voici ce que disait le président Truman : « Il existe des liens de longue date entre les douze pays représentés ici. Ce qui nous unit c’est un héritage commun : les valeurs démocratiques, la liberté individuelle et l'état de droit. »
L’une des pièces maîtresses de l’exposition est un bureau fabriqué sur mesure, conçu et construit par le célèbre architecte et sculpteur français André Arbus. Ce bureau a été utilisé par huit secrétaires généraux, entre 1960 et 1999. On y voit, au premier plan, deux objets importants dans l’histoire de l’OTAN. Le premier est un document de 1950, signé par les douze ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN de l’époque, qui désigne officiellement le général américain Dwight D. Eisenhower comme le premier Commandant suprême des Forces alliées en Europe (SACEUR).
Sur le bureau se trouve aussi un exemplaire du Traité de l'Atlantique Nord, ouvert à la page de l‘article 5, qui stipule notamment que « Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties ». L’article 5 est considéré comme l’élément central du Traité de l'Atlantique Nord car il incarne l’engagement pris par tous les Alliés de se défendre mutuellement.
Sur une autre photographie, qui date du 1er juin 1961, on peut voir le président des États-Unis d’alors, John F. Kennedy, s’apprêtant à prendre la parole devant le Conseil de l’Atlantique Nord, au siège de l’Organisation.
Trente ans plus tard, en 1991, le président tchécoslovaque Vaclav Havel assistait à une réunion extraordinaire du Conseil. Une photographie le montre assis à côté du secrétaire général de l’OTAN de l’époque, Manfred Wörner. Lors du discours qu’il a prononcé ce jour-là devant le Conseil, Manfred Wörner a déclaré : « Pour la première fois, le chef d'État de l’une des nouvelles démocraties d’Europe centrale et orientale est l’invité du Conseil. Il a saisi la main de l’amitié qui lui était tendue. Notre Alliance a ainsi entamé un partenariat de coopération avec des pays qui étaient jadis nos adversaires mais qui, aujourd’hui, se joignent de tout cœur à notre projet commun d’édification d’une Europe libre et entière, stable et sûre. »
Est également exposée une composition colorée et symbolique de drapeaux : un drapeau authentique de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), ramené de Kaboul (Afghanistan), et les drapeaux des 51 pays qui ont fourni des troupes à sa mission de combat, menée en Afghanistan. Cette mission, qui a pris fin en 2014, avait fait suite aux attentats perpétrés le 11 septembre 2001 aux États-Unis. L’OTAN a réagi à ces attaques en invoquant pour la première fois l’article 5, la clause de défense mutuelle.
La composition de drapeaux symbolise ce qui peut être accompli lorsque les pays de l’Alliance et les pays partenaires s’emploient ensemble à lutter contre le terrorisme, à se défendre les uns et les autres et à préserver la paix.
L’exposition restera dans l’Agora après le sommet pour donner au personnel l’occasion de découvrir ces grands symboles de l’histoire et de la vocation de l’OTAN.